Le Groupe d’action lobbying et de plaidoyer (GALOP) a, à l’occasion de la fête de l’indépendance, organisé un panel ce lundi 10 décembre 2018 à Manga pour sensibiliser les Mangalais sur l’impact négatif de l’exision dans notre pays.
Animé par Sika Kaboré épouse du chef de l’État, la structure a mobilisé grâce à ce panel, les chefs coutumiers et d’autres acteurs de la société ce lundi 10 décembre 2018 à Manga.
Au regard des sensibilisations au niveau national, l’on reconnait le travail que le GALOP fait pour stopper un tant soit peu la pratique de l’excision, a indiqué le gouverneur de la région du centre sud, Karim Segda.
Selon son propos, la pratique des mutilations génitales féminines (MGF) dans la province de Zoundweogo est à un taux de 60%. Ce qui inacceptable selon lui.
Pour Sika Kaboré, épouse du chef de l’État, l’excision apporte de lourdes conséquences aux femmes et aux enfants qui sont victimes.
A l’écouter, les MGF conduisent souvent à la mort ou la stérilité à cause des infections sexuelles. Or, poursuit-elle, des milliers de filles sont touchées par ce fléau entrainant un retard sur le développement du pays.
Mariages précoces
Les mariages précoces, c’est à dire les mariages avant 18 ans, sont à 51,6% au Burkina, soit le 5e sur le plan mondial, a martelé Sika Kaboré.
Ces jeunes filles une fois mariées font face à des relations sexuelles aussi précoces. Ce qui est très grave, dit la première dame.
A en croire le ministre d’État auprès de la présidence, Simon Compaoré, le gouvernement a à son niveau mis tout en œuvre pour accompagner toutes les initiatives qui tentent à arrêter l’excision.
Mais pour atteindre ce but tant attendu, Simon Compaoré interpelle les femmes à redoubler d’effort pour sensibiliser les populations car les conséquences sont pour lui fâcheuses. Nous disons non à ces pratiques! Conclut le gouverneur.
Nicolas Bazié
Burkina Demain