Alors que la question politique est souvent revenue dans les débats comme facteur de blocage dans la marche des Etats africains, le directeur infrastructure et énergie de la commission de l’Union africaine, voit lui plutôt les choses sur le prisme du développement.
Lorsque des journalistes ont voulu poser ce 28 novembre la question politique comme l’une des entraves au développement du continent, le directeur de l’infrastructure et de l’énergie a été on ne peut plus clair. «La problématique l’Afrique ne se pose pas en termes de politique, mais en terme de développement».
Se référant à la région du Sahel dont il est originaire sans la citer nommément, Cheikh Bedda explique en substance qu’il est maintenant reconnu que c’est sur le terreau de la pauvreté que le terrorisme se développe dans cette partie du continent. Et qu’il s’il y avait des emplois décents, des jeunes de cette région ne se laisseraient pas utiliser par le terrorisme pour semer la violence. En tout cas, le directeur infrastructure et énergie de l’UA n’est pas le seul, ni le premier à soutenir cette thèse.
C’est devenu même une hypothèse de travail au niveau des Etats de la région et des Nations-Unies pour booster le terrorisme hors de la région à travers des projets et programmes destinés à éloigner les jeunes des appâts terroristes.
Par ailleurs, même dans les pays développés, quand des attaques terroristes sont perpétrées, certains analystes évoquent la question des inégalités entre citoyens de ces pays pour justifier ces actes ignobles. Comme quoi, les questions de terrorisme se globalisent aussi.
Grégoire B. Bazié
Burkina Demain