Les délégués de près de 200 pays qui participaient à Katowice, en Pologne ;  à la 24e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP24), sont finalement parvenus à un accord ce samedi 15 décembre 2018. Accord qui permet, dit-on, de remettre sur les rails l’Accord de Paris de 2015 avec notamment  des conditions d’application précisées. Sans plus car, l’alerte donnée à la veille de cette COP24 par la GIEC n’a réussi à faire bouger véritablement les lignes en termes de nouvelles ambitions pour contenir davantage le rythme du réchauffement climatique.

Au sortir de la 24e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP24) de Katowice ; un accord d’une centaine de page a été trouvé. Une sorte de compromis qui permet de remettre sur les rails l’Accord de Paris de 2015 avec des conditions d’application définies et à mettre en œuvre au fur et à mesure. L’ambition  de l’Accord de Paris, faut-il le rappeler, est de limiter la hausse de la température mondiale à moins de deux degrés Celsius par rapport à l’époque pré- industrielle. A Katowice, les délégués de près de 200 pays ont adopté des outils qui permet de passer à la mise en œuvre de l’Accord. Il indique les modalités de suivi des actions nationales, avec une  flexibilité pour les pays en développement.  Dès 2019 le fonds vert devrait être alimenté à hauteur de 10 milliards de dollars et il devrait connaître  un accroissement au cours des années suivantes, surtout avec l’annonce au cours de cette COP24 de nouveaux financements, notamment de la Banque mondiale à hauteur de 200 milliards sur la période 2021-2025 et de l’Allemagne. Mais, l’utilisation de ces fonds devrait se faire, précise des dispositions du texte, dans la transparence.

L’alerte du GIEC reste lettres mortes

A la veille de cette COP24, le GIEC avait sonné l’alerte sur la nécessité pour la communauté internationale à consentir plus d’efforts en matière d’émissions de CO2 car les  conséquences climatiques seraient plus importantes avec les engagements actuels des Etats qui conduiraient à un monde à +3 C avec tous les risques possibles d’inondations, de tempêtes ou de sécheresses. Avec cette sortie alarmiste du GIEC qui n’était du goût de certains Etats, les auteurs espéraient plus d’ambitions de la part des Etats. Mais, cela a été peine perdue car, l’alerte est restée lettres mortes. Les pro de la ligne défendue par le GIEC pour un monde à au moins +1,5C n’ont pas réussi à prendre le dessus sur les réfractaires, au grand dam de certaines ONG. Bref, au sortir de Katowice, les meubles de l’Accord de Paris ont été sauvés mais la planète reste vulnérable.

Grégoire B. Bazié,  Envoyé spécial à Katowice

 Burkina Demain

 

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