Le Syndicat national de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a organisé ce vendredi 4 janvier 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse portant sur la mise en œuvre du protocole d’accord gouvernement-SYNTSHA du 13 mars 2017 et perspectives.
C’est à la bourse de travail de Ouagadougou que le syndicat national de la santé a mis à la connaissance des hommes de médias, le bilan de la mise en œuvre du protocole d’accord gouvernement-SYNTSHA ce jour 4 janvier 2019.
Dénégation des engagements
Alors que le président du Faso appelle à une « trêve sociale » et parle de dialogue avec les syndicats comme ce furent les cas le 24 juin et le 31 décembre 2018, le gouvernement, lui, selon Pissyamba Ouédraogo, secrétaire général du SYNTSHA, « s’ingénue dans la dénégation des engagements pris avec les partenaires sociaux (protocole d’accord), le dilatoire, les tentatives d’opposition des travailleurs aux populations et la prise de mesures portant atteintes au pouvoir d’achat desdits travailleurs. »
Bafouer les droits
Le dialogue tant prôné par le pouvoir, poursuit Pissyamba, n’est qu’une poudre jetée sur nos yeux pour mieux bafouer les droits les plus élémentaires.
Malgré les nombreux engagements pris par ce gouvernement-là, la plupart des formations sanitaires et vétérinaires ne disposent pas du minimum pour accomplir leurs missions, a-t-il révélé.
«Il ne suffit pas de construire »
Il continue en indiquant qu’il ne suffit pas de construire quelques infrastructures sans équipements adéquat et du personnel requis ou encore d’envoyer quelques équipements dans certaines formations sanitaires pour obtenir un système de santé satisfaisant.
Une aggravation
Pour le secrétaire général du SYNTSHA, le déficit en personnel va connaitre une aggravation avec le contingentement de l’accès à la fonction publique par une réduction des effectifs de 40% à partir de 2018.
Par conséquent, « le dialogue social n’est qu’un slogan conjoncturel», affirme Pissyamba Ouédraogo.
Jean Konombo
Burkina Demain