Ceci est la déclaration solennelle du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, suites aux violences meurtrières de Yirgou.
«DÉCLARATION SOLENNELLE DU PRÉSIDENT DU FASO A L’OCCASION DES AFFRONTEMENTS MEURTRIERS DE YIRGOU
Mes Chers Compatriotes
L’attaque terroriste et les violences meurtrières qui s’en sont suivies occasionnant la perte de nombreux de nos compatriotes à Yirgou et dans des villages voisins situés dans les communes de Arbinda et de Barsalgo, ont été vécues avec tristesse et consternation par la Nation entière.
Je condamne avec la dernière énergie ces tueries qui surviennent dans un contexte sécuritaire marqué par les attaques récurrentes de forces obscurantistes qui endeuillent nos paisibles populations et nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
Ce qui vient de se produire est grave et inacceptable.
Rien, absolument rien ne devrait justifier que des compatriotes qui ont toujours vécu en parfaite harmonie, en arrivent à s’affronter au point de provoquer autant de violences meurtrières et de désolation. C’est une situation indigne de nos ancêtres, de notre peuple et de l’héritage que nous voulons laisser à nos enfants.
Il y a quelques jours, dans mon message de fin d’année, j’appelais à la solidarité autour de nos Forces de Défense et de Sécurité pour bouter hors de notre territoire les forces du mal qui ont décidé de s’en prendre aux fondements de notre vivre-ensemble.
Notre histoire nous enseigne que de tous les temps, notre peuple s’est toujours illustré par sa capacité à surmonter ses contradictions.
J’ai voulu en me rendant à Yirgou ce matin, rendre hommage aux morts et traduire le soutien de la Nation entière à toutes les familles et aux populations meurtries par ces actes infâmes.
Aucune colère, aucune frustration, aucune raison ne doit justifier la barbarie que nous avons connue.
Les enquêtes en cours doivent nous permettre de situer toutes les responsabilités et d’en tirer les conséquences au plan judiciaire.
J’en appelle donc au raffermissement de nos liens séculaires de solidarité et d’unité dans la diversité.
J’invite les responsables administratifs, politiques, religieux et coutumiers des localités concernées en particulier et ceux du Burkina Faso en général à poursuivre leurs efforts en vue de consolider le vivre-ensemble et d’exorciser notre pays de l’esprit de division.
Contre les discours de division, faisons le choix de la tolérance et de la consolidation de notre fraternité pour poursuivre la construction d’une démocratie apaisée.
C’est fort de cette certitude que j’ai l’intime conviction qu’en renouant avec les valeurs qui cimentent notre communauté de destin, ensemble, nous pourrons faire preuve de dépassement pour engager notre pays dans l’unité de ses filles et fils pour combattre efficacement le terrorisme.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !»