Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), né suite aux évènements de Yirgou, a animé ce mardi 8 janvier à Ouagadougou, une conférence de presse pour éclairer les lanternes des hommes de média sur ce qui s’est passé à Yirgou, dans cette localité située dans la commune de Barsalgo.

Suite aux tueries enregistrées à Yirgou, le CISC a rencontré les journalistes ce mardi 8 janvier 2019 à Ouagadougou, pour porter à leur connaissance les faits tels qu’ils se sont déroulés.

Depuis 1960, c’est-à-dire dès le départ du colon, rappelle d’emblée Hassan Barry, personne ressource du collectif, tous les gouvernements qui se sont succédé au Burkina Faso, n’ont pas su gérer le problème communautaire. Parce que pour lui, il n’y a jamais eu de sanction à l’endroit de quelqu’un qui a délibérément tué l’autre. Sauf, poursuivra-t-il, au temps de l’ancien président burkinabè Aboubacar Sangoulé Lamizana, où des assassins ont été fusillés.

Yirgou, après avoir été le théâtre de tueries ‘’macabres’’ (des hommes égorgés devant leurs familles et d’autres tués à coup des gourdins), le bilan provisoire laissait entendre qu’il y a eu 48 morts.

Le porte-parole du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés, Daouda Diallo, va préciser alors que « les  48 morts ont été enregistrés lors des fouilles dans huit (8) villages et d’autres corps n’ont pas été retrouvés parce que selon des témoignages, certains cadavres sont jetés dans des puits ». Il continue dans sa démarche en informant qu’il reste 75 villages à fouiller.

Lors de ces tueries, des animaux et des biens des victimes ont été même pillés, a-t-il dit.

Et Daouda Diallo de rectifier le propos du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré lorsqu’il s’est rendu sur les lieux. Pour lui, il ne s’agit pas d’un affrontement intercommunautaires mais plutôt d’un « massacre » organisé et orchestré par des hors la loi.

A en croire Me Ambroise Farama, avocat dudit collectif, il est déplorable de constater que le parquet depuis la crise n’a pas encore dresser un bilan officiel des victimes, ni dit qui est le coupable.

Par conséquent, « activer la justice permettra d’éviter que les gens s’auto-organisent pour se rendre justice », a martelé Me Farama.

Faut-il le rappeler, après les évènements, le président du Faso s’est rendu sur les lieux pour faire lui-même le constat. Et, après sa visite, le gouvernement a donné des vivres aux familles éplorées. Mais, « cette prise en charge ne devrait pas être qu’alimentaire mais aussi psychologique », déplore le porte-parole du collectif.

« Il faut punir les coupables»

Dans le sens de mettre la pression sur l’Etat pour que la lumière soit dans cette affaire, le CISC a décidé d’organiser une marche de protestation le samedi 12 janvier prochain à Ouagadougou et à Dori.

Et à Hassan Barry de souligner avec fermeté que le collectif disparaitra que lorsque justice sera faite.

Nicolas Bazié

Burkina Demain

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