Le chef de file de l’opposition politique du Burkina (CFOP) a organisé ce 22 janvier 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse, dans le but d’échanger avec les journalistes sur les points d’actualité comme la nomination du nouveau premier ministre, celle d’un chef d’Etat-major général des armées, l’aggravation de la crise sécuritaire dans le pays, la fermeture de près de 1000 écoles et la remise en cause de l’autorité de l’Etat. La conférence était animée par le président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), Hamadou Dicko et du président du Front politique pour le renouveau, Aristide Ouédraogo.
Pour la nomination du nouveau premier ministre, c’est-à-dire, Marie Joseph Christophe Dabiré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, l’opposition dit prendre acte et affirme n’avoir pas de jugement à porter sur sa personne. Mais, elle pense que le pouvoir du MPP passe son temps à vilipender l’ancien régime.
A en croire, Hamadou Dicko, président de la NAFA, la solution de chaos que vit actuellement notre pays ne peut pas se résumer en un simple changement de chef du gouvernement ou de gouvernement ; car pour lui, le Burkina Faso est bord de l’abime du fait de l’incapacité notoire du chef de l’Etat lui-même, à le gérer.
Parlant de la nomination du général Moise Minoungou comme Chef d’Etat-major général des armées, en remplacement du général Oumarou Sadu, le CFOP attend de juger ce dernier sur la base des résultats de l’armée dans la lutte contre le terrorisme.
Situation sécuritaire
Au cours de cette conférence de presse, la question sécuritaire a été elle aussi au cœur des échanges. Hamadou Dicko dira alors que l’insécurité chronique dans la zone menacée du pays, a, par les tueries entrainées des dizaines de milliers de déplacés. « Et, ce qui fait mal, c’est qu’aucune arrestation n’a été faite, aucun acte n’a été posé », déplore le président de la NAFA.
Or, à écouter M. Dicko, l’aggravation de cette crise sécuritaire affecte sérieusement le système éducatif de la nation. Il va par exemple citer les révélations de Mme Anne Vincent, représentante de l’UNICEF au Burkina, qui disent qu’environ 1.000 écoles sont aujourd’hui fermées, et presque 100.000 élèves se retrouvent dans la rue. Pourtant en s’attaquant à l’éducation, les terroristes s’en prennent à notre civilisation, à notre citoyenneté, à nos valeurs et à notre démocratie. Une situation qui dans son ensemble, remet l’autorité même de l’Etat en cause.
Jean Konombo
Burkina Demain