Le contexte actuel de l’exercice de la démocratie au Burkina Faso est marqué par des tensions sociales, des attaques terroristes récurrentes et des conflits communautaires. Cette situation exige une contribution substantielle des toutes les couches sociales et professionnelles à consolider la paix et la cohésion sociale. C’est dans cette optique que le Conseil supérieur de la communication (CSC), par la voix de son premier responsable a appelé à la responsabilité de tous les acteurs médiatiques dans leurs missions d’informations à éveiller les consciences et sensibiliser les citoyens sur les enjeux sécuritaires.
En raison de la situation nationale marquée par des tensions sociales et des attaques terroristes récurrentes que traverse le Burkina Faso, le Conseil supérieur de la communication, organe de régulation des médias, partage avec les principaux acteurs de la communication et des médias leurs responsabilités sociales dans l’exercice de leurs missions. Au cours d’une cérémonie de présentation des vœux du CSC aux hommes de médias, qui s’est ténue le 25 janvier 2019 dans l’enceinte de cette institution, qui a vu la présence du Ministre des affaires étrangères, Alpha BARRY, de la communication, Rémis Dandjinou et de la culture Abdoul- Karim Sango, tous reconduits dans leur fonction par le nouveau Premier ministre. Le président du CSC, Me S. Mathias Tankoan, a au nom du Collège des conseillers sollicité une minute de silence en mémoire de tous nos compatriotes qui ont perdu la vie du fait des attaques terroristes et des conflits communautaires et a souhaité la bienvenus à tous les invités.
Dans la guerre contre le terrorisme, il affirme que les médias ont un grand rôle à jouer et doivent être considérés comme des partenaires privilégiés des autorités en charge de la lutte anti-terroriste en éveillant en sensibilisant les citoyens sur le réflexe sécuritaire et le rôle de sentinelle qu’ils doivent jouer.
Poursuivant son allocution, le président du CSC ajoute que les hommes des médias doivent s’interdire de diffuser certaines informations sur les positions stratégiques des Forces de défense et de sécurité (FDS) et également éviter d’installer la psychose de la terreur et de l’insécurité dans l’esprit des citoyens. Il a rappelé aussi que les FDS doivent développer un esprit de collaboration et de confiance avec la presse afin que les journalistes aient en permanence des interlocuteurs en leur sein.
Devant les nobles ambitions du CSC, le président du CSC a sollicité le concours de tous afin qu’ils puissent conduire les activités dans un esprit de concertation permanente gage de toutes réussite.
Intervenant au nom des associations professionnelles des médias, Dr Cyriaque Paré a exhorté le CSC à poursuivre dans le sens de l’accompagnement et du renforcement des capacités des médias et à maintenir le dialogue permanent avec les associations des médias pour prévenir «les dérives et éviter ainsi les sanctions qui ne sont pas toujours comprises».
Jetant un regard rétrospectif sur la vie du CSC, Dr Paré a indiqué : «Après les épisodes peu glorieux de ces dernières années marqués par une guerre des tranchées entre les premiers responsable qui a divisé le personnel et terni l’image de l’institution auprès des médias et même du public, le nouveau collège que vous dirigez doit changer cette image par des actes forts qui vont rassurer les acteurs des médias de son indépendance et son impartialité».
Ousmane Bichara
Burkina Demain