Alors que la toile s’est enflammée à l’annonce de la remise de chèques d’un montant total de 500 millions de francs aux partis et formations représentés à l’Assemblée nationale ; nous n’avons pas résisté à l’envie d’avoir les avis de quelques citoyens de la capitale sur le sujet. Si certains ont accepté de se prêter à notre micro, ils se sont toutefois refusé à toute prise d’image, preuve que la question est sensible : Sont-ils pour ou contre la subvention des partis politiques ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis divergent.
Boukary Sanfo : ‘’c’est salutaire’’
«La subvention de l’Etat est salutaire ; car cela permettra aux chefs politiques concernés de mener à bien leurs activités, voire faire des tournées à l’intérieur du pays. Cette somme d’argent n’est rien d’autre que l’argent de l’Etat. Donc, lorsqu’on te le tend, il faut prendre. Même si certains ne sont pas d’accord, ces politiciens ont déjà pris leur argent.
Qu’est-ce que nous gouvernés, pouvons faire ? Puisque le mal est déjà fait. Si ceux qui devraient s’opposer à cela sont eux-mêmes dans la barque, nous, nous allons beau parler mais rien ne va être changé parce qu’ils se sont d’abord concertés avant de débloquer l’argent.
Assita Simporé : ‘’C’est inopportune’’
Cette subvention est inopportune quand on sait que des FDS blessés suite à des attaques terroristes ou des familles éplorées ne sont pas prises en charge, des élèves toujours en grève parce que la plateforme revendicative de leurs enseignants est laissée en friche, des enfants vivent dans la souffrance dans les hôpitaux parce qu’il n’y a pas de produits nécessaires. Pourtant on parle de gratuité de soins et ce qui est choquant c’est qu’une fois à l’hôpital, le médecin ne te donne que du paracétamol. On pouvait prendre cette grosse somme pour gérer des problèmes sérieux et très préoccupants au lieu de la donner à des politiciens dans un moment hors compagne.
David Bambara : ‘’Pourquoi pendant que le pays a faim’’
Pourquoi même subventionner des partis politiques pendant que le pays à faim ?
Normalement quand quelqu’un crée un parti, il doit avoir aussi les moyens pour faire sa politique et non compter sur la dotation de l’Etat.
Propos recueillis par Jean Konombo
Burkina Demain