Le procès sur l’affaire Okombi Sallissa a débuté au palais de justice de Brazzaville ce 31 janvier 2019. L’ancien ministre congolais passé à l’opposition depuis son éjection du gouvernement en 2014 est accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et munitions de guerre.
L’audience inaugurale était consacrée à la présentation de l’accusé. Le président de la cour criminelle, Christian Oba, a demandé aussi bien à la partie civile qu’à la défense de faire que ce procès de haute facture se déroule à la satisfaction de l’idéal de justice, exempté de toute passion, sans état d’âme.
Le ministère public a présenté deux témoins sur les 9 cités. Après une pause de quelques minutes, l’audience a repris par la lecture, par le greffier, de l’arrêt du renvoi, lequel notifie les griefs de la chambre d’accusation à l’encontre de l’accusé. Selon cet arrêt, M. André Okombi Salissa est accusé d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, à la détention illégale des armes de guerre avec la complicité des autorités gabonaises.
Alors que l’accusé, André Okombi Salissa a réfuté tous les faits qui lui sont reprochées, la défense a soulevé des exceptions, en exigeant la présence devant la barre des présumés complices basés au Gabon, notamment. L’absence de ces complices devait selon la défense conduire à non-lieu, selon la défense.
Le ministère public et la partie civile ne l’ont pas entendu de cette oreille. Pour eux, l’étape de ce genre d’exception est derrière. Ce débat de « débats stériles qui n’aboutiraient » à rien, ont-ils estimé, en relevant que ce procès ne s’est pas tenu depuis deux ans à cause de ces exceptions.Au terme de ce long débat, le président de la Cour criminelle, Christian Oba, a suspendu la séance pour ce vendredi à 10h.
Wilfrid Lawilla/ Brazzaville
Burkina Demain