«Oui nous sommes des réformateurs, nous le clamons, nous nous battons pour cela et nous croyons qu’au gré de la gloire ou de l’adversité, tous ceux qui sont épris de justice et qui souffrent de par la faute d’une élite dirigeante installée depuis plus de trente ans, verront bientôt la lumière du vrai et véritable changement, jaillir dans leurs vies et celles de leurs progénitures». Extrait de la déclaration du Front patriotique pour le renouveau (FPR) à sa conférence de presse de ce samedi 23 février 2019 à Ouahigouya. Voici l’intégralité de la déclaration du FPR.
«DECLARATION DU FPR – CONFERENCE DE PRESSE DU 23/02/19 A OUAHIGOUYA.
Burkinabé de tous bords et de toutes classes, grâce à Dieu, votre parti politique le FPR est toujours dans l’affirmation continue de sa conviction profonde qui se résume au fait que notre cher pays a besoin de réformes profondes.
Oui nous sommes des réformateurs, nous le clamons, nous nous battons pour cela et nous croyons qu’au gré de la gloire ou de l’adversité, tous ceux qui sont épris de justice et qui souffrent de par la faute d’une élite dirigeante installée depuis plus de trente ans, verront bientôt la lumière du vrai et véritable changement, jaillir dans leurs vies et celles de leurs progénitures. C’est pourquoi, tous unis et debout comme un seul homme, nous devons nous battre à tout instant pour un avenir radieux. Il n’ya point de liberté et de pain pour le peuple sans combat.
Citoyens patriotes de tous bords, réveillez-vous car notre devise commune doit devenir, combattre pour nos droits ou périr ; c’est en cela que ceux qui ont renommé notre chère patrie en Burkina Faso lui ont donné pour devise « la patrie ou la mort nous vaincrons » et les usurpateurs l’ont rebaptisé en « Unité-Progrès-Justice » tout en mettant en œuvre une politique malsaine qui continue actuellement et qui est aux antipodes de l’unité, de la justice et du progrès.
Peuple du Burkina Faso, Sans jamais avoir exercé le pouvoir d’Etat, ce qui peut s’apparenter comme une faiblesse est aujourd’hui une force car, le FPR n’a point participé à la gouvernance de ces dernières années, nous ne sommes pas complice des brimades et tords que vous subissez, nous nous affichons en réformateurs, votre combat est le notre, nous souhaitons nous engager avec vous sur le chemin d’un avenir libre et radieux.
Nous avons un sens élevé de la valeur humaine et de la recevabilité publique ; c’est pourquoi aujourd’hui à Ouahigouya, devant des militants et sympathisants nous faisons le bilan public des actions menées par le parti pour la commémoration symbolique de la période anniversaire de sa naissance. Population de Ouahigouya, peuple du Burkina Faso, en seulement une année d’existence sur la scène politique Burkinabé, le FPR à :
– Participer à 07 débats télévisuels,
– Participer à 10 débats radiophoniques,
– Animer 03 conférences de presse du CFOP,
– Organiser 05 conférences de presse propre au parti,
– Organiser 03 conférences publiques interactives,
– Organiser 01 meeting populaire,
– Co-organiser et participé à la marche-meeting du CFOP (29/09/18),
– Participer à 01 marche-meeting organisé par la CCVC (29/11/18),
– Enregistrer une quinzaine (15 au moins) d’interviews presse,
– Bénéficier de 02 rapprochements politiques avec deux autres partis politiques,
– Conçu et publier au moins 13 déclarations politiques,
– Organiser un Congrès Extraordinaire,
– Réaliser une présence à travers ses structures dans 37 provinces du pays,
– Tisser des liens politiques divers au niveau national et international.
Tel est l’aperçu du parcours que le parti a réalisé en si peu de temps.
Face à la difficile situation sécuritaire que traverse le pays en ce moment, après plusieurs analyses internes, nous tirons clairement la conclusion que ce que le Burkina Faso vit actuellement est la conséquence de la gouvernance politique menée par le Président Blaise COMPAORE et ses alliés d’hier qui ne sont autre que le MPP et ses principaux et fidèles alliées d’aujourd’hui. Ce sont eux qui étaient les maitres penseurs de Blaise COMPAORE, ce sont eux qui nous gouvernent encore aujourd’hui ; ce sont les même. A présent Ils accusent publiquement Blaise COMPAORE de tentative de déstabilisation mais ce qu’ils refusent d’assumer ouvertement, c’est qu’ils étaient ses collaborateurs de premier rang pendant de longues années. Ils ont décidé avec lui pendant 25ans de l’évolution du pays avec la triste et dommage résultante que nous avons présentement.
En ce moment, les gouvernants ont clairement fait montre de leurs incapacités à gouverner le Burkina Faso au bénéfice des masses populaires. Au lieu de trouver des solutions pérennes aux difficultés, la nouvelle logique semble être la contrevérité au peuple au détriment de la vérité. Aujourd’hui, on tente indélicatement de falsifier l’histoire. Des informations capitales sont montées de toutes pièces, la désinformation est en marche et ce qui est important pour certains c’est qu’il faut déguiser l’information en empêchant à nouveau le peuple d’avoir accès à un droit fondamental ; le droit à l’information juste et impartiale.
Dès notre reconnaissance officielle avec nos premières sorties médiatiques, nous avons respectueusement attiré sans ambages, l’attention de l’opinion nationale sur la dangerosité de la manière de gouverner. Après la démission du Premier Ministre Paul Kaba THIEBA, le Président du Burkina Faso dans l’échec continu de sa politique non réaliste, nous présente un nouveau gouvernement sans changement profitable au peuple.
Que peut bien faire un gouvernement alpha, lambda ou gamma, avec une volonté d’efficacité tant que son président lui-même peine à se transformer en moteur d’impulsion nouvelle, dynamique et innovateur. On oublie souvent que tout part du sommet.
Un mois après la mise en place du nouveau gouvernement conduit par ceux qui sont aussi directement ou indirectement complices de l’échec et qui sont venus de la profondeur de leurs retraites, nous ne voyons aucun signal fort sauf des manœuvres dilatoires qui commencent avec ferveur.
Chers compatriotes, dans sa déclaration de politique générale du 18/02/19 dernier, le nouveau premier ministre, son Excellence Jean Marie Christophe DABIRE, s’est permis de citer le camarde président Thomas SANKARA ainsi que l’imminent Professeur Joseph KI ZERBO. Cela représente de notre avis, une tentative grave de manipulation psychologique à l’endroit du peuple et particulièrement de sa jeunesse actuelle. Cela est inacceptable de notre point du vue et nous rejetons cette manière de vouloir gouverner dans la tentative de manipulation de l’histoire.
Excellence monsieur le Premier Ministre, Pour un simple rappel, après l’odieux assassinat du président SANKARA vous avez accepté le régime COMPAORE, vous avez cautionné directement ou indirectement certains de ses faits regrettables et après vous entrez au gouvernement du Président Blaise COMPAORE d’abord en tant que ministre de la santé (1992-1997), puis en tant que ministre des enseignements secondaires, supérieur et de la recherche scientifique (1997 à 2000) soit un cumul de huit (08) ans. Une année après votre nomination à la tête de l’enseignement secondaire et supérieur, le pays assiste avec consternation à l’assassinat crapuleux de l’émérite journaliste Norbert ZONGO sans aucune dénonciation officielle ni démission patriotique (même silencieuse) de votre part alors que aujourd’hui devant la représentation nationale, vous citez des morts (patriotes engagés) qui ont été vigoureusement combattu par le régime dont vous étiez un des ténors et défenseurs.
Pire sous votre ministère à l’enseignement, le Burkina Faso s’est retrouvé confronter à la plus grande crise au sein de son système éducatif à savoir l’invalidation de l’année universitaire 1999-2000 dont les conséquences dommageables sur la jeunesse et l’éducation nationale sont clairement perceptibles aujourd’hui. Votre génération d’hommes politiques a participé activement à prendre des décisions qui ont impacté et impactent toujours négativement la vie de la nation et de la jeunesse actuelle. Vous avez disposé à l’endroit des générations actuelles des décisions lourdes de conséquences ; a présent, vous voulez disposer à l’endroit des générations futures d’autres positions et visions politiques. Ce que nous disons relève certes du passé mais pour nous, il est évident que le passé doit servir à construire durablement le présent et le futur. Que l’on ne se trompe pas, servir les intérêts de l’aristocratie pompeuse et oublier ceux du peuple qui souffre est grave.
Le FPR déclare que nous n’allons pas accepter les achats de consciences et les manipulations de la jeunesse à des fins politiciennes. Nous devons certes, avancer mais la vérité doit être dite avec patriotisme. Les uns et les autres doivent assumer leurs parts de responsabilité pour les dérives et la débâcle actuelle du Burkina Faso qui n’est autre que la suite logique des décisions coupables prises il ya de cela dix (10), vingt (20) et trente (30) ans. Reconnaitre et assumer au contraire pour la postérité et le devoir de mémoire, ne saurait être un tord. Lorsqu’on prétend aimer son pays on assume pour son pays ; on ne cherche pas des arguments pour se rendre neutre ou neuf. Il n’ya point de neutralité dans la situation actuelle car chacun a joué un rôle ; soit-il actif ou passif.
Chers burkinabé, il est important de mettre chacun à la place qu’il faut. La retraite aux retraités, la sagesse aux sages, le travail aux travailleurs, la capacité aux gouvernants patriotes, le pouvoir au peuple.
Ce qui se passe au Burkina Faso en ce moment, est tout simplement inacceptable. Aux uns on leur demande des sacrifices, une trêve sociale, aux autres ils reçoivent nuits et jours les bénédictions et les faveurs du clan ; on les encourage à piller. Dans la même déclaration de politique générale, le Premier Ministre félicite l’ASCE-LC pour son travail sans dire clairement au peuple que le gouvernement compte saisir la justice, aux fins de poursuites à l’endroit des gros voleurs de la république. Pour nous, si cela n’est pas un encouragement tacite à l’endroit des protégés et amis d’un clan, alors c’est du laxisme gouvernemental. Il ya eu trop de souffrance et ca continue ; la retraire ne saurait être un prétexte à aucune justification, nous le signalons dès à présent.
Les uns nous gouvernent depuis trente (30) ans sans innovations majeures. Ils ont volé les rêves de nos parents, ils volent notre jeunesse et nos rêves, confisquent le fruit de notre travail et maintenant ils s’en prennent à notre avenir en nous empêchant de vivre dignement et d’espérer un lendemain meilleur. Non, non et non ; au FPR nous estimons que ca suffit. Nous avons inéluctablement et impérativement besoin d’une alternance générationnelle au sein de la politique au Burkina Faso. Au gré de la Victoire ou de nos vies, nous nous battrons pour cela et pour la patrie parce que nous voulons le vrai changement.
Pour finir, en tant que patriotes engagés, nous encourageons à nouveau, nos vaillants soldats (FDS) qui se battent sans relâche à leur corps défendant. De nos convictions, nous pensons sérieusement qu’il est fondamentalement possible de permettre à notre pays de résister à toutes formes et tentatives de servitudes. Il est bien possible de permettre au Burkina Faso de devenir un grand pays, rayonnant et respecté pour peu qu’il soit dirigé par des patriotes panafricanistes visionnaires et capables. Tel est notre vœu le plus cher pour notre pays.
Fait à Ouahigouya le 23/02/19.
Vive le Peuple,
Pour Le Bureau Exécutif National Dieu bénisse le Burkina Faso.
Le Président National»