Lors de son discours de Politique générale devant les députés, le nouveau Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré a affirmé vouloir axer sa politique et l’action de son équipe autour de cinq points majeurs. Le deuxième axe est consacré à l’exigence de palier l’effritement de la cohésion sociale. C’est ainsi que le chef du gouvernement a décidé d’initier à partir de ce jeudi 28 février 2019, une série de visite de courtoisie aux différents leaders coutumiers et religieux. Ainsi, après la fédération des associations islamiques dans la matinée, Christophe Dabiré était cet après-midi à la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) du Burkina. Il mettra le cap ce vendredi 1er mars sur le palais du Mogho-Naaba.
Dans un pays comme le Burkina Faso où la religion et la tradition occupe une place centrale dans le processus décisionnel, les leaders religieux et coutumiers sont parmi les personnes les plus influentes et les plus respectées dans la société. Leurs implications et adhésions aux programmes du gouvernement pour renforcer la paix, la cohabitation pacifique, la réconciliation nationale et le vivre ensemble devient incontournable.
Le Premier ministre a voulu placé la réconciliation nationale au cœur de l’action de son gouvernement. Pour mettre en pratique les différentes composantes de la réconciliation nationale, le chef de gouvernement a initié une série de visite des différents leaders religieux et coutumiers de la place.
Ce jeudi 28 février 2019, après la visite de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), c’est la Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina qui a reçu la visite du Premier ministre. Lors de la prononciation de son discours de Politique générale devant les députés, le Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré a en larme rappelé que la réconciliation nationale est une impérieuse nécessité et un impératif catégorique pour la reconstruction du Burkina Faso, si nous voulons sortir la nation de la crise multidimensionnelle dans laquelle est plongée notre pays.
Dans sa communication, le Premier ministre a salué l’implication des leaders religieux dans les moments les plus difficiles qu’a traversé le Burkina Faso et a rappelé le rôle joué par les leaders religieux pour la préservation de la paix et du dialogue national lors de l’insurrection populaire de octobre 2014 et du coup d’état manqué de 2015.
Le Président de la FEME, le Pasteur Samuel Yaméogo a quant lui évoqué que le Burkina Faso constitue une exception de pluralisme religieux dans une région marquée par des tensions entre les différentes communautés religieuses. Il a ajouté que la recherche de la paix et de la cohésion sociale étant une préoccupation majeure des leaders de toutes les confessions religieuses, les leaders religieux ne doivent pas se taire. Ils doivent appeler la population à vivre ensemble à t-il renchérie.
Ousmane Bichara
Burkina Demain
