La mise en concession de la route nationale n°1 (RN1) a été officiellement lancée par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, ce 1er mars 2019, à partir du poste de péage de Lifoula, à une trentaine de kilomètres au nord de Brazzaville.
La concession de la route RN1, pour le gouvernement congolais, il s’agit de capitaliser les investissements consentis dans ce secteur. Ainsi, la gestion de cette route est désormais confiée à une société privée, La Congolaise des Routes (LCR).
La mise en concession de la RN1 découle du contrat de délégation de services publics, signé entre La Congolaise des Routes (LCR) et l’Etat congolais en décembre 2018. La fiche technique présentant cette entreprise révèle que LCR est une société concessionnaire et titulaire du marché de la concession. Elle est en partenariat avec plusieurs sociétés internationales, à l’instar de China State Construction Overseas et Egis Road Operation. Le premier partenaire (China State Construction Overseas) est un sous-traitant dédié à la maintenance, alors que le second (Egis Road Operation) est dédié à l’exploitation.
Le ministre de l’Aménagement du territoire et des grands travaux, Jean-Jacques Bouya a précisé que la mise en concession concerne toute la dorsale RN1 et RN2, en relevant que pour la RN2, « il faudrait d’abord la réhabiliter, car on ne peut pas concéder sans réhabiliter ».
Inaugurée par le président de la République en février 2016, la route nationale n°1 Brazzaville-Pointe-Noire, longue de 535 kilomètres a couté plus de sept cent milliards de FCFA à l’Etat congolais. « Il fallait absolument aller vers une mise en concession des tronçons déjà construits entre Pointe-Noire et Brazzaville. C’est l’objet du financement d’aujourd’hui », s’est satisfait Jean-Jacques Bouya qui a ajouté que « la bataille a été longue et l’objectif atteint ». Le temps mis avant cette mise en concession est justifié par la nécessité pour le gouvernement de trouver des partenaires fiables, selon le ministre de l’Aménagement du territoire et des grands travaux : « Nous avons fait presque deux ans pour rechercher effectivement de bons partenaires, parce que l’objectif est de pérenniser la route à jamais », a-t-il affirmé devant la presse.
Au sujet des tarifs jugés un peu excessif, Jean-Jacques Bouya a lancé un appel aux usagers afin qu’ils souscrivent aux abonnements, comme cela se passe dans tous les pays du monde, afin que « tout cela ne puisse pas lourdement peser sur cette population ». Ces tarifs tels qu’homologués, varient entre 1 500 F CFA à 40 000 F CFA, selon le type de véhicule.
A noter que le contrat de concession ente LCR et l’Etat congolais prendra effet à la date de la promulgation du décret présidentiel qui est en cours de visas.
Wilfrid Lawilla/ Brazzaville
Burkina Demain