La statute du père de la révolution burkinabè d’août 1983 a été inaugurée ce 02 mars 2019 à Ouagadougou, en présence du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, de l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings et de plusieurs membres de la famille et cadres de l’ex- Conseil national de la révolution. Erigé sur le site du Conseil de l’entente, la statue de Sankara et de ses douze (12) proches tombés le 15 octobre 1987 est un projet porté par le Comité international Mémorial Thomas Sankara (CIM-TS).
La statue de Thomas Sankara et les bustes de ses douze proches fidèles tombés avec lui le 15 octobre 1987 a été réalisée par le Comité international Mémorial Thomas Sankara. Ce mémorial mesure cinq mètres de haut sur un socle de quatre mètres. Le Mémorial Thomas Sankara permettra de préserver l’héritage de la révolution et à promouvoir les idées révolutionnaires du père de la révolution burkinabè pour les jeunes et les générations futures. Ce monument vise également à rendre un hommage solennel au capitaine Sankara et à favoriser une appropriation de l’histoire politique du Burkina Faso à travers ce statut.
Présente à la cérémonie, Lydie Sankara, sœur cadette de Thomas Sankara qui attend toujours l’aboutissement de la procédure judiciaire a souhaité justice pour toutes les victimes du 15 octobre et que toute la lumière soit faite sur ce crime macabre.
Présidant la cérémonie, le Président Roch Marc Christian Kaboré a affirmé que les idées et les actions du Capitaine Thomas Sankara doivent être perpétuées pour les jeunes et les générations futures. Il a ajouté que la recherche de la justice est en cours et nous avons bon espoir que ce dossier puisse être jugé et les coupables soient traduits devant les juridictions compétentes.
Pour Alain W. Serge, Réalisateur et festivalier au FESPACO, Thomas Sankara n’appartient pas au Burkian Faso ou à sa famille, mais il est une légende pour la jeunesse africaine, un symbole de la lutte contre l’impérialisme et l’oppression des peuples africains et du tiers monde. Etudiante à l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-zerbo, Ouedraogo Diane est venue admirer la statue du père de la révolution burkinabè. Elle se dit émue de ce geste du CIM-TS et en même temps en colère parce que ses bourreaux sont toujours libres continue de bénéficier d’une impunité malgré le changement de régime.
Mathias Sawadogo, membre de l’Association Comité international mémorial Thomas Sankara, pour sa part, se dit très fier d’avoir rejoint ce mouvement et de contribuer à l’édification de ce monument historique et appelle tous les jeunes à faire de même en ces termes : « C’est un devoir pour les jeunes burkinabè et africains de reprendre les idéaux de la révolution et la mémoire du Sankara ».
Ousmane Bichara
Burkina Demain