Chaque année au Burkina Faso, l’on enregistre de centaines de filles-mères qui sont toujours sur les bancs de l’école. Alors, pour prendre à bras le corps ce problème, le Centre de recherche et d’intervention de genre et développement (CRIGED), a tenu, un atelier de plaidoyer sur l’harmonisation des interventions en santé sexuelle et reproductive des jeunes au sein des établissements, ce 4 mars 2019 à Ouagadougou.
C’est sous la supervision du ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues locales, Stanislas Ouaro, que le CRIGED en partenariat avec Diakonia, FAWE Burkina, l’Association tout pour tous Yennenga, etc. a mobilisé quelques directeurs régionaux de l’éducation pour réfléchir sur la problématique des grossesses indésirées dans les écoles.
Pour la directrice du CRIGED, Dr Nestorine Sangaré, on ne peut pas parler de grossesses indésirées des filles dans les écoles, sans évoque le problème de la sexualité en générale et celle des enfants et adolescents en particulier. L’intérêt porté sur ce public cible, est dû, selon elle, au fait que ces grossesses-là entrainent une déperdition, compromettant ainsi les efforts nationaux de promotion et réussite scolaire. « Nous avons vraiment besoin d’un encadrement, d’une règlementation des normes à respecter par tous les intervenants », a-t-elle dit.
Il faudra dans ce cas, dira le ministre Ouaro, un cadre harmonisé qui tient compte de nos réalités socio-culturelles, de l’âge des enfants et de la vision du gouvernement en matière d’éducation, pour venir à bout de ce phénomène.
Toujours dans cette dynamique, Nestorine Sangaré compte bien sur l’engagement du ministre de tutelle, pour réduire ‘’cette multiplication de grossesses’’. A l’écouter, les parents ont des responsabilités qu’ils ne peuvent plus assumées vue que les enfants eux-mêmes sont précoces et trop en avancés. Dans ce sens, Nadine Koné, directrice pays de l’ONG Diakonia, laissera entendre que l’éducation est une richesse dans la construction d’une nation et il est inutile de permettre à des fléaux pareils de venir miner la construction de notre nation.
En rappel, dans l’année scolaire 2015-2016, l’on avait recensé plus de 5000 cas de grossesses précoces et indésirées en milieu scolaire et 7050 cas dans l’année scolaire 2016-2017. Un problème qui va crécha do dans le système éducatif.
Nicolas Bazié
Burkina Demain