Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) a animé ce 5 mars 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse pour faire le point sur la situation sécuritaire et humanitaire, le dialogue social, la récente célébration du cinquantenaire du FESPACO ou la journée internationale de la femme du 08 mars 2019. Ce point de presse a été animé par Maître Gilbert Noël Ouedraogo, président de l’ADF/RDA et Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’UPC.
Dans leurs allocutions, les conférenciers du jour sont revenus sur les propos qu’a tenus le Président du Faso, M. Roch Marc Christian Kaboré, en marge de son séjour à Berlin le 21 février dernier dans une interview accordée Deutsche Welle. Selon eux, le président Kaboré a avoué avoir reçu à Kosyam des leaders terroristes.
L’Opposition a estimé que le citoyen Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs Président du Faso, détient de précieuses informations sur ces terroristes. Ce basant sur cela, le CFOP affirme que le Président Roch Marc Christian Kaboré, a commis la grave erreur de s’asseoir avec des responsables terroristes et de les laisser repartir. Il doit faire publier la liste nominative de ces leaders terroristes, avec leurs photos à l’appui (ou à défaut, des portraits robots) afin que n’importe quel Burkinabè ou ami du Burkina qui aurait des informations sur eux puisse saisir les Forces de défense et de sécurité ou l’Agence nationale de renseignements. Ils affirment que : «Dans certains pays, le Président du Faso aurait été mis en accusation pour haute trahison, pour avoir accueilli ou rencontré les ennemis de la Nation en temps de guerre».
Vaste mouvement de populations
Sur la question des réfugiés internes, l‘opposition affirme que la dégradation de la situation sécuritaire a entrainé un vaste mouvement de populations des zones les plus touchées, laissant leurs champs et d’autres biens précieux ainsi que l’interruption du cursus scolaire de 150.000 élèves des zones attaquées. Elle rappelle qu’il y a donc des risques de famine, de conflits fonciers et des risques d’émergence de fléaux urbains et d’une année blanche à ces élèves. Pour l’Opposition, la meilleure action consiste à restaurer l’Etat et sa force publique dans les zones attaquées, à renforcer la résilience des populations et à les ramener sur leurs terres.
Concernant le mouvement d’humeur de la police nationale, l’opposition affirme avoir appris que les policiers observent depuis ce lundi 04 mars un arrêt de travail. Dans ce cadre, elle appelle le Premier ministre Christophe Dabiré, qui a fait du dialogue social l’une de ses priorités, doit au plus vite échanger avec les représentants des policiers, et autoriser son Gouvernement à donner les moyens et le matériel nécessaires à ces policiers, et à l’ensemble des FDS, pour l’accomplissent de leur mission.
«Le parti au pouvoir n’est pas serein»
L’opposition, affirme aussi que le gouvernement a tenté de récupérer le FESPACO et le 08 Mars comme moyens de propagande par de port de T-shirt à l’effigie de Roch Kaboré, gadgets, slogans, ainsi qu’une tentative de récupération du 08 mars par le MPP en choisissant la couleur orange (couleur officielle du MPP) pour les pagnes du 08 mars et cela sans aucune référence aux couleurs nationales du Burkina Faso. A cet effet, le CFOP déclare que : « C’est une honte pour notre pays, dans la mesure où ces actes ont été posés en présence de chefs d’Etat de pays amis, de vedettes du cinéma et des festivaliers venus des quatre coins du monde».
Le CFOP affirme également que tous ces faits démontrent clairement que le parti au pouvoir n’est pas serein au regard, notamment, de son bilan chaotique.
Ousmane Bichara
Burkina Demain