Dans le cadre de la journée internationale de la femme qui va tenir à Koupéla, le ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, a organisé, ce 7 mars 2019 à Tenkodogo, chef-lieu de la région du centre-Est, un panel sur le thème : « Contribution de la femme à l’édification d’un Burkina Faso de sécurité, de paix et de cohésion sociale ». Hélène Laurence Ilboudo entend par là, mobiliser et fédérer les énergies surtout celle de la gente féminine, pour une consolidation de paix au Burkina, gage d’un développement durable.
Le contexte national selon, Marie Laurence Ilboudo, ministre de la femme, est marqué par des remous sociaux et des attaques terroristes qui ébranlent l’unité nationale et la stabilité du Burkina Faso. Se basant sur un rapport du ministère de la sécurité, elle va informer que du 1er janvier 2015 au 15 septembre 2018, les attaques terroristes ont causé 118 morts (78 civils et 48 FDS) et 69 morts durant l’année 2018.
Au cours de ce panel, trois communications étaient au cœur des débats. Il s’agit notamment du rôle des femmes dans la lutte contre l’extrémisme violent au Burkina Faso, la contribution de la femme à la promotion de la paix et de la cohésion sociale et la lutte contre le terrorisme.
Lorsque le moment est venu pour la directrice de communication du ministère en question, Edwige Sankara, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, de prendre la parole, elle laissera entendre que la partie septentrionale du pays est victime d’enlèvements et de prise d’otages à répétition. Et le terrorisme prend ses racines dans « les frustrations sociales, les iniquités devant la justice, l’exclusion, le manque de perspectives économiques et la stigmatisation », a-t-elle souligné. Mais comme le disait un sage, « qu’elle soit nécessaire ou même justifiée, ne croyez jamais que la que n’est pas un crime ». Ces attaques ont, à en croire Madame Sankara, causé beaucoup de pertes en vie humaines et de nombreux déplacés, soit 1132 personnes contraintes de rejoindre des camps (Barsalgho).
A la fin du panel, la ministre de la femme a rendu visite aux femmes du Centre d’incubation féminine en entreprenariat agricole (CIFEA) de la région. Elle a encouragé ces femmes à plus de productivité. « Vous ne devez pas attendre le marché. Si les clients ne viennent pas c’est à vous d’aller les chercher », a-t-elle dit.
Nicolas Bazié
Burkina Demain
