Le Premier ministre Marie Joseph Christophe Dabiré a effectué ce lundi 1er avril, une visite de courtoisie au siège du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè. Une «une première, un symbole», s’est Zéphiré Diabré, CFOP. Dans la soirée, une délégation de la CODER conduite par son président Ablassé Ouédraogo qui a été à la Primature par le PM Christophe Dabiré.
Dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, Christophe Dabiré a jugé bon de prendre contact avec les forces politiques du pays. C’est dans cette dynamique qu’il faut comprendre la visite de courtoisie effectuée ce lundi matin au siège du CFOP.
« Cette visite nous va droit au cœur », a affirmé Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et changement (UPC), premier responsable du CFOP. Et d’indiquer que c’est la première fois qu’un chef de gouvernement met pied au sein du CFOP. Au cours des discussions, ces hommes politiques ont eu des échanges sur un certain nombre de questions liées à la mise en œuvre de la déclaration de politique générale et à la manière dont l’on doit diriger ce pays vers une destinée meilleure.
Le rôle de l’opposition selon Christophe Dabiré, c’est de formuler des observations, des critiques sur la façon dont le pays est dirigé. Et il appartient maintenant au pouvoir en place, de voir le bien-fondé de ces critiques, de vérifier s’elles peuvent contribuer à l’amélioration de la gouvernance au dans le pays et de faire en sorte que ces critiques-là, puissent s’intégrer dans la démarche que nous sommes en train de conduire.
Remerciements à l’opposition
Cette visite de courtoisie a été une occasion pour le chef du gouvernement de remercier tous les acteurs politiques de l’opposition pour tous les points de vue qui ont été émis, les observations faites et de révéler que le président du Faso, Roch Mark Christian Kaboré, souhaite rencontrer les politiciens de l’opposition afin de dialoguer avec eux. Donc, c’est un devoir pour le Premier ministre, de préparer ce dialogue et de faire en sorte qu’il soit une réussite. Car, «C’est de cette manière que nous allons créer la convergence nécessaire à l’évolution d’ensemble du pays, tant du point de vue du développement que du point de vue politique ».
Le vivre ensemble au Burkina Faso est plus que jamais primordial, dans la mesure où notre pays connait depuis la prise du pouvoir du président Roch Christian Kaboré, des problèmes aussi bien politiques, sécuritaires, communautaires qu’économiques. Créer donc un cadre de dialogue entre l’opposition, la mouvance présidentielle et même les organisations de la société civile, serait à la fois salutaire et bénéfique pour tous. Dans cette optique, Metsi Makhetha, coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Burkina Faso, affirmait ceci : « Si nous concevons que les différences peuvent être des atouts, il faut aussi accepter que vivre ensemble, c’est oser inventer un avenir commun avec des rêves si différents ».
Nicolas Bazié
Burkina Demain