Dans un contexte particulièrement difficile pour le Burkina Faso, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CICS), a dans un point de presse, organisé ce 11 avril 2019 à Ouagadougou, fait l’état de la situation nationale marquée par la multiplication des actes terroristes et des conflits communautaires. Selon, le CISC, les terroristes endeuillent régulièrement les Burkinabè et exige que justice soit rendu pour le double crime de Yirgou et de Arbinda.

Pour le CICS la situation d’Arbinda était la preuve de mollesse dans le traitement du dossier Yirgou. Suite à l’assassinat d’un chef religieux, les milices n’ont pas hésité à récidiver avec la même atrocité de Yirgou. Le Collectif doigte la responsabilité de l’Etat dans sa lenteur face à la multiplication des attaques visant particulièrement les membres de la communauté Peul. Pour le Collectif, la stigmatisation pourrait pousser certains de nos compatriotes dans les bras des terroristes, donc: « l’Etat doit assurer la sécurité de l’ensemble des Burkinabè sans exception ».

La justice se fait encore attendre, trois mois après l’horreur des massacres survenus à Yirgou et ses environs. Selon, le CICS, une expédition punitive menée par le groupe d’autodéfense, les Koglwéogos ont assassinés 210 personnes  de la communauté peule de 20 villages. Face a ce crime, le CISC déplore le fait qu’aucun suspect n’a été arrêté alors que certains individus connus circulent librement avec des armes sous le regard complice des forces de sécurité.

Le Collectif exhorte le Ministre de la justice a mettre à la disposition du Tribunal de grande instance (TGI) de Kaya des moyens adéquats et des effectifs supplémentaires en Juges d’instructions pour renforcer le personnel du Tribunal. Toujours selon ce Collectif, il y a un risque sérieux que les 130 suspects identifiés par le Procureur de Kaya comme étant des personnes ayant participé aux massacres, se soustraient de la justice.

S’agissant de la prise en charge des déplacés de la Commune de Kelbo, le CISC fait état et salue l’assistance humanitaire de  l’Etat à travers ses structures ministérielles et ses partenaires techniques pour assister les victimes de Yirgou et de Barsalogo. Mais le CISC déplore le fait, malgré ses interpellations, plus de 5000 victimes sont dans une détresse humanitaire à Kelbo.

Face à cette situation nationale, le CISC recommande un débat national sur les questions du terrorisme et des milices d’auto défense et exige que cesse immédiatement les exécutions extra-judiciaires et justice pour les crimes de Yirgou et d’Arbinda.

Ousmane Bichara Tichero

Burkina Demain

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