Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a entendu cet après Dieudonné Zoungrana, auteur de propos choquants sur la diaspora et les responsables de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) sur le dérapage en question. Voici le compte rendu de l’audition.
«Conseil supérieur de la communication
Communiqué de presse
Le CSC a entendu les responsables de la RTB et monsieur Dieudonné Zoungrana
La Commission chargée de la liberté de la presse, du pluralisme, de l’éthique et de la déontologie a entendu, le 19 avril 2019, successivement les responsables de la RTB et monsieur Dieudonné Zoungrana, journaliste invité de l’émission « Débat de presse » diffusée le 14 avril 2019 à la RTB/Télé. La délégation de la RTB était composée du directeur de la RTB/Télé, monsieur Evariste Kombary, représentant le directeur général, du rédacteur en chef, monsieur Jean Emmanuel Ouédraogo, de l’animateur de l’émission « Débat de Presse », monsieur Aboubacar Sagnon et d’un représentant du service juridique et contentieux de la RTB, monsieur Loukman Zerbo.
Les propos de monsieur Dieudonné Zoungrana, relatifs à la question portant sur la décision du Gouvernement de vérifier l’authenticité des diplômes des fonctionnaires burkinabè, ont suscité une vive indignation au sein de l’opinion, parce qu’ils stigmatisent les Burkinabè issus de la diaspora ivoirienne.
Au cours de la première audition, les responsables de la RTB et l’animateur de l’émission ont reconnu qu’il y a eu un dérapage dans la conduite du débat. Ils ont présenté leurs excuses à l’instance de régulation. Les responsables de la RTB se sont également engagés à présenter publiquement leurs excuses au cours du prochain numéro de l’émission.
La Commission a ordonné aux responsables de la RTB de prendre les dispositions idoines pour la bonne conduite des émissions à venir.
Au cours de la seconde audition, monsieur Dieudonné Zoungrana, avant tout propos, a souligné que le CSC est dans son rôle et qu’il adhère au jugement des pairs. Il a regretté les propos qu’il a tenus au cours du débat avant d’informer la Commission qu’il a déjà publié, à cet effet, un message de contrition dans plusieurs médias. Il a également présenté ses excuses au CSC. Monsieur Zoungrana s’est également engagé à le faire publiquement au cours du prochain numéro de l’émission « Débat de presse ».
La Commission a rappelé à monsieur Zoungrana la responsabilité sociale du journaliste. Elle l’a invité à davantage considérer le contexte social fragile du pays afin de ne pas mettre en péril la concorde et l’unité nationale.
Aux termes de ces auditions et avant la décision du Collège des conseillers, la Commission a pris acte des regrets et des engagements pris par les intéressés pour demander pardon et pour éviter de tels manquements à l’avenir.
La Commission a, en outre, exigé que les excuses soient présentées au cours du tout prochain numéro de l’émission mise en cause.
La Commission rendra compte à la plénière des conseillers pour des décisions finales à prendre.»
Source : Conseil supérieur de la communication