L’Union africaine au chevet de la Libye et du Soudan. L’organisation continentale se réunit en effet au Caire pour rechercher une issue à la crise dans ces 2 pays. Le Chef de l’Etat congolais et co-initiateur de ce sommet, Denis Sassou N’Guesso, a quitté Brazzaville, ce 23 avril en matinée pour Le Caire, en Egypte, afin de prendre part à la réunion sur la crise en Libye et au Soudan.
Denis Sassou N’Guesso en sa qualité du président Comité de Haut niveau de l’UA sur la Libye, va joindre sa voix avec ceux d’autres dirigeants africains sur la question de la Libye. La situation sécuritaire en Libye de plus en plus préoccupée, depuis l’assaut lancé, le 4 avril dernier, par le maréchal Khalifa Haftar pour s’emparer de Tripoli, inquiète l’union Africaine. En sus, le Soudan qui connait une crise politique depuis plus de 3 mois avec la démission de Omar Bechir, devrait aussi faire l’objet d’une attention particulière des chefs d’Etat africains.
Ainsi, à l’initiative du président en exercice de l’Union africaine, l’égyptien, Abdel Fattah Al Sissi et du président du comité de haut niveau sur la Libye, le congolais Denis Sassou N’Guesso, une rencontre sur la crise libyenne et le Soudan s’ouvre ce 23 avril 2019, au Caire en Egypte.
Denis Sassou N’Guesso, dans la recherche d’une solution pacifique à ce conflit libyen, a multiplié des initiatives en direction des parties prenantes libyennes, depuis qu’il avait été chargé de cette mission par ses pairs. En février dernier, lors du 32ème sommet de l’UA à Addis-Abeba, les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté une feuille de route en vue du dénouement de la crise libyenne. Celle-ci prévoyait un forum inter-libyen de réconciliation, en juillet 2019, avant les élections générales. Il s’agissait-là d’un « chemin pragmatique et réaliste de sortie de crise, en vue d’un processus électoral apaisé en Libye », soutenait, à cette occasion, le président Denis Sassou-N’ Guesso.
De passage à Brazzaville, où il a rencontré le Chef de l’Etat congolais, le 18 avril dernier, le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a rappelé « le devoir de l’UA d’accompagner la Libye pour que la transition soit conforme à la volonté du peuple et surtout permettre le retour de la légalité constitutionnelle ».
A noter que certains observateurs considèrent que la solution à la crise libyenne est rendue complexe par beaucoup de facteurs, parmi lesquels, la multiplicité des interventions. Si l’Union africaine ne s’y oppose pas, l’organisation panafricaine plaide cependant pour que toutes ces initiatives soient concertées, associent les acteurs concernés et surtout l’Union africaine.
Cette rencontre se tient quelques jours après la visite du ministre congolais des affaires étrangères en Egypte, au près de son homologue des affaires étrangères. Le chef de la diplomatie congolaise était porteur d’un message à son homologue, Abdel Fattah Al Sissi. Ce dernier a, par la suite, reçu le maréchal libyen, Khalifa Haftar, l’un des protagonistes de ce conflit libyen.
Wilfrid Lawilla / Brazzaville
Burkina Demain