L’Alliance des partis et formations politiques de la Majorité Présidentielle (APMP) a tenu, ce lundi 29 avril 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse pour livrer sa lecture de la situation nationale dominée par la question du dialogue politique, la sortie de crise au MINEFID, les rumeurs relatives entre l’Etat et les djihadistes et les réactions des acteurs politiques. Clément P. Sawadogo, coordonnateur national de l’APMP, qui a livré la déclaration liminaire.
Sur le dernier point et face à ce qu’elle qualifie de «montée d’adrénaline et de fébrilité dans les rangs de l’opposition», l’Alliance des partis et formations politiques de la Majorité Présidentielle (APMP) se dit sereine et engagée dans la lutte au quotidien du peuple, invitant «l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve de responsabilité face à un besoin encore plus fort d’unité et de cohésion au plan national».
S’agissant des supposées négociations au sommet de l’Etat avec djihadistes, l’APMP a exprimé sa surprise de voir des leaders de l’opposition «se livrer à une danse de mauvais goût autour de cette affaire».
«Notre surprise est d’autant plus grande que paradoxalement, les mêmes sont les amis et alliés politiques et stratégiques des militaro-politiciens de l’ancien régime déchu qui ont «dealé» au grand jour en son temps et continuent certainement de « dealer » dans l’ombre avec ces seigneurs de la mort», ont-ils soutenu.
Abordant le chapitre du dialogue politique, les membres de l’APMP se disent également surpris et s’interrogent sur l’attitude de l’opposition qui pose des préalables là où, estiment-ils, prévaut le pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat.
Enfin, sur le dénouement de la crise au MINEFID, «l’APMP note avec satisfaction que les mesures prises s’inscrivent dans la légalité, en respectant les dispositions de la loi des finances 2019, notamment en ses articles 92, 93 et 94. L’APMP constate également que même si des avantages ont été concédés, leur incidence globale reste maîtrisée, en faisant passer des plus de 55 milliards du précédent fonds commun à un peu moins de 20 milliards de F CFA».
Ousmane Bichara Tichero
Burkina Demain