Le ministère du commerce, d’industrie et de l’artisanat, a procédé ce mardi 30 avril 2019 à Ouagadougou, au dévoilement du label du Faso Dan Fani et à une remise de 400 métiers à tisser à des groupements et associations de tisseuses.
C’est sous le parrainage du ministre de la culture des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango et la présidence du ministre du commerce de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, que la cérémonie de labélisation du Faso Dan Fani a eu lieu dans la soirée de ce 30 avril. L’activité commerciale de nos jours, confie le ministre Abdoul Karim Sango, est caractérisée par une concurrence mondiale très accrue avec l’arrivée marquée des pays dits émergents (Chine, Brésil, Inde, Thaïlande…). Aussi, ajoute-t-il, elle est caractérisée par un accroissement de la concurrence sur les marchés nationaux liés à leur libéralisation et une instabilité de plus en plus forte des cours des produits et un développement exponentiel de la contrefaçon, de la copie, de l’imitation, et de l’usurpation. Donc, face à cette situation, il s’avère nécessaire pour les entreprises indépendamment de leur taille et de leur domaine d’activités, de travailler à différencier leurs productions.
« Maintenant c’est clair »
Cette labélisation dira Justine Kafondo, présidente de la fédération des femmes tiseuses du Burkina Faso, va aider les femmes à effacer beaucoup de problème qu’elles ont avec ce pagne tissé et marquer aussi sa qualité à l’étranger. « De par le passé, lorsque nous partions à l’étranger pour vendre le pagne, les gens nous interpellent sur la mauvaise qualité des pagnes Faso Dan Fani qu’ils achètent. Or ces pagnes dont ils parlent ne sont pas produits au Burkina. Mais maintenant c’est clair », a laissé entendre Madame Kafando. En terme économique, il faut noter que ce pagne en question va beaucoup contribuer dans le développement économique du pays vue sa qualité et le fait qu’il sera produit qu’au Burkina Faso seulement.
Hormis le Faso Dan Fani, le ministère du commerce a pris l’initiative de labéliser aussi le chapeau de Saponé, le beurre de karité et les produits de cuirs et peaux de Kaya. Ce projet, selon le ministre Harouna Kaboré, permettra d’accroitre la compétitivité et la valeur marchande des produits sélectionnés. Autre fait marquant de cette cérémonie, c’est la remise de 400 métiers à tisser aux différents groupements et associations de tisseuses des différentes régions du pays. Maintenant, plus de problème de concurrence déloyale, plus de contrefaçon, et plus d’imitation, car le Faso Dan Fani est burkinabè et sera commercialisé par le Burkina. Bref il fera la fierté du pays des hommes intègres.
Nicolas Bazié
Burkina Demain