La ministre de la promotion des droits humains, Minata Ouattara, a procédé dans la matinée de ce samedi 11 mai 2019 à Ouagadougou, à l’occasion d’un panel, au lancement officiel des activités du Groupe de recherche et d’action sur le pénitentiaire (GRAP). Cette association de droit privé burkinabè a pour objectif général de contribuer à la consolidation de l’Etat de droit par la promotion des droits humains et la sécurité.

« Adoption du nouveau code pénal au Burkina Faso : Quelle contribution au respect des droits humains en milieu carcéral ? », c’est sous ce thème que Madame Minata Ouattara a lancé les activités du GRAP ce 11 mai. Pour les membres du groupe en question, l’adoption du nouveau code pénal a incriminé certains comportements qui ne l’étaient pas et augmenter le quantum des peines. Or, cela n’est pas sans conséquences sur la situation en milieu carcéral. Selon ce qui est écrit dans le dossier de presse, avec un taux d’accroissement carcéral moyen annuel de 6%, la nouvelle politique pénale présente un facteur d’augmentation de taux. Pour ce faire, les « Grapiens » pensent que les organisations de la société doivent contribuer à une politique pénale plus protectrice des droits humains y compris en milieu carcéral.

«Préserver les droits des personnes détenues»

La ministre a salué à sa juste valeur, l’initiative que le GRAP a prise, la qualifiant même d’initiative noble. Elle a aussi laissé entendre que le gouvernement ne peut pas tout faire à lui seul dans ce secteur. « Nous avons donc besoin des associations telles que le GRAP pour œuvre à renforcer la protection, la promotion et la défense des droits humains dans les prisons », a-t-elle dit. Il s’agit alors pour le GRAP, de prendre à bras le corps la question avec un regard sérieux et surtout rigoureux de sorte à pouvoir faire des analyses qui puissent orienter un certain nombre de décision allant dans le sens du respect des droits des détenus. Mais Est-ce à dire que le nouveau code pénal connait des insuffisances ? Demande un journaliste. « Ici, nous ne posons pas un problème d’insuffisance, nous voulons juste mener une réflexion autour de ce code-là pour voir quelles pistes à solution que l’on peut apporter afin qu’à la fin de ce panel nous puissions préserver les droits des personnes détenues », a répondu le secrétaire exécutif du GRAP, Bob-Zié Meda.

Nicolas Bazié

Burkina Demain

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.