Comme annoncé, le dialogue gouvernement-syndicats s’est ouvert ce mardi matin dans la salle du dialogue social de l’immeuble Baoghin. Face-à-face la délégation conduite par le Premier ministre Christophe Dabiré himself et celle des syndicats conduite par George Yamba Koanda. Mais, très vite, la partie syndicale va poser des préalables relatifs à la suppression de l’IUTS qui ne permettront pas aux discussions d’aller plus loin. La rencontre est de nouveau suspendue sine die.
C’est comme si l’on a assisté un dialogue de sourd ce mardi dans la salle du dialogue social à l’immeuble Baoghin ce mardi où syndicats et gouvernement s’étaient retrouvés pour la reprise de leur rencontre, suspendue depuis deux ans. Pour le président des syndicats, George Yamba Koanda, il fallait au préalable régler le problème des IUTS avant d’envisager une poursuite des discussions, arguant que les syndicaux avaient preuve de patience sur la question et qu’il n’était plus possible pour eux de bouger d’un iota là-dessus.
«La question de l’IUTS a été un préalable en 2017, et deux ans après, il n’y a toujours rien. Je veux bien croire à la bonne foi du gouvernement, mais comme on le dit, on ne piétine pas deux fois la chose de l’aveugle. Pour nous, aujourd’hui, c’est soit on résout cela soit il n’y a pas de discussions ; parce que rien ne sert de s’asseoir, de prendre des engagements si on sait qu’on ne va pas les respecter. (…). Nous avons assez des engagements qu’on prend et qu’on ne respecte pas. Il faut apprendre à respecter le mouvement syndical. Nous avons été sage jusqu’à aujourd’hui, mais attention… », a prévenu M. Koanda.
Du côté gouvernemental, on est surpris et on ne comprend pas ces préalables posés. Pour le Premier ministre Christophe Dabiré, comme ces préalables exigent un engagement du gouvernement, il était plus indiqué de verser ces préalables dans les points en discussions. Conséquence : la rencontre est suspendue sine die.
Pour le gouvernement, la porte du dialogue n’est pas pour autant fermée. «Je me félicite de l’ouverture ce matin des négociations gouvernement- syndicats. Je regrette cependant la suspension des discussions du fait de préalables posés par la partie syndicale à satisfaire impérativement. Le gouvernement reste disposé à reprendre les négociations et je souhaite que cela se fasse dans de meilleurs délais, afin de trouver un consensus sur le cahier de doléances 2017», a indiqué pour sa part le Premier Christophe Dabiré.
Ousmane Tichero
Burkina Demain