Les 103 députés votants ont donné leur quitus à la ratification de l’Accord de la ZLEC

Les parlementaires burkinabè ont ratifié  ce jeudi 23 mai à l’unanimité l’accord de Zone de libre-échange continentale (ZLEC), signé le 21 mars 2018 à Kigali, au Rwanda. Les 103 députés présents à l’Hémicycle ont tous voté pour l’Accord qui est déjà en vigueur depuis la 22e ratification, œuvre de la Gambie, un pays de la CEDEAO. Au sein de la CEDEAO, le Burkina Faso devient le 9e pays à ratifier l’accord de la ZLEC et au sein de l’UEMOA, le 5e après notamment la Côte d’Ivoire, le Mali,  le Sénégal et le Togo.

Les 103 députés votants ont donné leur quitus à la ratification de l’Accord de la ZLEC

Le 20 mars dernier, le gouvernement burkinabè adoptait en conseil des ministres un projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord portant sur la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) devant être soumis au vote à l’Assemblée nationale.

Depuis ce jeudi 23 mai 2019, l’accord de la ZLEC a été ratifié par le Parlement burkinabè. C’est à l’unanimité que les 103 députés votants du jour ont donné leur quitus à la ratification de l’Accord par notre pays. Le Burkina Faso devient ainsi le 5e pays de l’UEMOA à ratifier l’accord de la ZLEC et le 9e pays au niveau de la CEDEAO.

C’est d’ailleurs avec la ratification d’un pays la CEDEAO, en l’occurrence la Gambie (22e) que cet accord de la ZLEC de grande portée pour l’avenir de l’Afrique, est entré en vigueur.

Et comme l’a indiqué l’éminent économiste et professeur à l’université du Cap, Carlos Lopes, par ailleurs ex-secrétaire exécutif de la Commission des Nations unies pour l’Afrique, la ZLEC est une chance pour notre continent.

D’énormes enjeux avec la ZLEC

Faut-il le rappeler, la ZLEC donnerait naissance à un vaste marché continental unique et commun, d’intégration économique de 1,2 de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 Etats membres de l’Union africaine.

La mise en œuvre de la ZLEC devait permettre d’accroître le volume d’exportation de 35 milliards US par an, soit 52% d’ici 2022, et de réduire l’importation de 10 milliards US. Les exportations agricoles et industrielles devaient augmenter de 4 milliards US à 21 milliards US. Ce qui créerait de l’emploi et de la richesse sur le continent africain. Avec des tarifs moyens de 6,7%, les entreprises sont actuellement confrontées à des droits de douane plus élevés lorsqu’elles exportent en Afrique plutôt qu’en dehors de continent.

La ZLEC, ce projet phare des Objectifs de Développement durable (ODD) prévu pour 2022 et inscrit surtout à l’Agenda 2063 de l’Union africaine, présente d’énormes avantages et potentialités : augmenter considérablement le commerce intra-africain entre les pays signataires, mais également de stimuler et encourager l’investissement, l’innovation, la transformation structurelle des économies africaines, en vue d’améliorer la sécurité alimentaire, la croissance économique, la diversification des exportations et la rationalisation des régimes commerciaux des communautés économiques.

Grégoire B. BAZIE

Burkina Demain

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