Ce dimanche 26 mai, une mission consulaire spéciale d’établissement de passeports ordinaires a bouclé son séjour de deux semaines à Bruxelles, en Belgique.
Depuis le 13 mai dernier, l’Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles connaît une affluence particulière. En singleton ou en famille, les Burkinabè établis en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg ou même en Grande-Bretagne fréquentent plus assidûment leur ambassade que d’habitude. Chacun vient en effet, pour se faire établir un nouveau passeport ou une nouvelle Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) avec l’arrivée de la mission consulaire spéciale constituée d’agents du ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, de la direction de la migration du ministère de la Sécurité et de l’Office nationale d’identification (ONI). La mission est forte de cinq membres.
Selon le directeur de la migration et de la réinsertion au ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Vlé Fulbert Traoré, par ailleurs chef de la mission, l’opération d’établissement de passeports ordinaires et de CNIB au profit des Burkinabè établis à l’extérieur est organisée en prélude aux consultations électorales de 2020. En effet, selon le nouveau code électoral adopté en juillet 2018, le passeport ou la CNIB tient lieu de document de vote.
A la date du vendredi 24 mai 2019, la mission a enrôlé à Bruxelles 160 personnes pour les passeports ordinaires et 100 demandeurs de CNIB.
«On sent ici une certaine convivialité dans la collaboration entre l’Ambassade et les compatriotes. On sent au regard de l’affluence qu’il y a un véritable travail de communication qui a été fait en aval à l’ambassade. Les gens viennent, on sent qu’ils restent profondément attachés à leur pays», s’est félicité le chef de mission.
«On n’enregistre pas véritablement de plaintes. Les seuls difficultés que nous rencontrons sont liés au fait que certains arrivent avec des dossiers incomplets, ou qu’il n’y a de concordances de dates ou même des noms dans les actes. Il arrive aussi que les dossiers ne soient pas légalisés mais ça, on le rattrape sur place puisque le service consulaire de l’ambassade fait les légalisations», a indiqué M. Traoré.
«Nous allons boucler le travail le dimanche 26 mai au soir. Nous allons travailler ce jour toute la journée. On enrôlera le dernier compatriote qui sera là parce que c’est l’unique mission qui séjournera dans cette juridiction pour l’occasion», a précisé M. Traoré.
Outre Bruxelles, la mission s’est rendue à Amsterdam où elle a enrôlé les Burkinabè vivant aux Pays-Bas. En revanche, elle ne s’est pas rendue au Luxembourg, où selon les informations recueillies préalablement par l’Ambassade, peu de gens étaient dans le besoin. Par contre, un agent du service consulaire de l’ambassade s’est déplacé à Londres pour recueillir les données des Burkinabè vivant au Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord car les membres de la mission n’avaient pas de visa pour se rendre au pays de Shakespeare et de David Bekam. Les quelques Burkinabè vivant en Irlande ont eux été redirigés entre Londres et Bruxelles.
Les données qui ont été recueillies seront traitées à Ouagadougou, dans les meilleurs délais, avant que les passeports et les CNIB ne soient renvoyés à leurs propriétaires via l’ambassade.
Lancé le 28 février 2019 à Niamey au Niger, les opérations d’établissement des passeports ordinaires et des CNIB au profit des Burkinabè résidant à l’étranger ont déjà eu lieu en France, en Côte d’Ivoire, aux Etats-Unis et en Allemagne. Une trentaine d’équipes doit parcourir quelques 25 pays où se trouvent les plus grandes concentrations de Burkinabè afin de leur délivrer ces deux documents indispensables pour les futurs votes et pour leur vie dans leurs pays d’accueil.
Les missions s’étalent de février 2019 jusqu’à début 2020. La Côte d’Ivoire est le seul pays qui va accueillir un double passage.
Romaric Ollo HIEN
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles