Billy Hassan Ouattara, président de l'Association pour la promotion de l’intégration africaine

L’Association pour la promotion de l’intégration africaine (APIA) a organisé en partenariat avec le Ministère de l’intégration africaine et d’autres associations poursuivant les mêmes objectifs, les activités commémoratives de la journée de l’Afrique, célébrée le 25 mai 2019.  Dans cet entretien, Billy Hassan Ouattara, président de l’APIA, revient sur l’initiative  d’African Intégration Day (AID) qui était à sa 2ème édition cette année. L’étudiant de l’IAM -Institut africain de management  aborde également le  cadre de regroupement des communautés estudiantines vivant au Burkina Faso qu’il a réussi  à créer à travers notamment  cette activité d’African Intégration Day.

Billy Hassan Ouattara, président de l’Association pour la promotion de l’intégration africaine

Burkina Demain : Votre association a été partie prenante de la célébration ce 25 mai à Ouagadougou de la Journée de l’Afrique. Quelles sont les objectifs de l’APIA ?

Billy Hassan Ouattara : comme son nom l’indique, l’APIA œuvre pour l’intégration africaine. C’est une association de droit burkinabè qui existe depuis deux ans. L’intégration africaine est un processus qui est en marche avec les différentes institutions qui existent comme la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou l’Union africaine (UA). On compte étendre ce travail au monde estudiantin, donc entre les jeunes africains de plusieurs pays différents. On a donc  pris l’initiative de se retrouver, main dans la main, échanger les idées et réfléchir sur le développement de l’Afrique.

Quelles sont les principales activités menées au niveau de l’APIA ?

A l’APIA, on travaille surtout avec les ressortissants étrangers vivant au Burkina Faso et notre activité phare, c’est l’African Intégration Day (AID), qu’on célèbre chaque 25 mai à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’Afrique. Parallèlement, on a d’autres activités aussi, comme des dons de sang, des sorties sur des sites culturels et touristiques pour faire découvrir le Burkina Faso aux ressortissants des autres pays.

Parlez-nous des activités menées dans le cadre de l’AID 2019 ?

Nous avons mené  beaucoup d’activités qui se sont déroulées du 04 au 28 mai 2019. D’abord, il y a eu les qualificatifs de la Coupe de l’intégration le 04 mai au Stade de Salitas. Ensuite, les qualifications du débat oratoire se sont ténues le 18 mai. Pour la journée du 25 mai, dans la matinée, on a participé à la conférence de la célébration conjointe de la journée de l’Afrique et le 44ème anniversaire de la CEDEAO présidé par le Premier ministre, représentant le Président du Faso. Dans la soirée, il s’est joué la finale de la Coupe de l’intégration, du Débat oratoire, la Compétition des danses artistiques traditionnels et s’est achevé par la Compétition Art culinaire suivi d’une Rupture collective du jeune pour ceux qui sont en carême ou non. Toutes ces compétitions ont opposées les différentes communautés participantes à l’activité. Des prix en nature et de lots en matériels ont été remis aux gagnants par les partenaires.

 

Comment s’est passée cette célébration de la journée de l’Afrique à votre niveau ?

D’abord, il faut souligner que ça n’a pas été simple. Déjà que c’est une activité à caractère social et à but non lucratif. Et pour réunir les moyens nécessaires,  ce n’était pas évident. Mais, quand même on a eu des personnes de bonnes volontés  qui ont cru à ce projet et Dieu merci ça s’est bien passé. Et au total, quatorze communautés et douze diverses universités y ont participé. Tout cela dans une ambiance bon enfant. On a vraiment passé de bons moments de convivialité entre Africains.

Comment faites-vous pour avoir l’adhésion des camarades étudiants ?

Comme vous l’avez dit, on est étudiant, on ne travaille pas et c’est une activité à caractère social. Parfois la mobilisation est difficile car le message ne passe pas dans l’esprit des gens. C’est pourquoi, on essaye d’intégrer les valeurs africaines, l’action de vouloir promouvoir sa propre culture. Ce n’est pas tout le temps qu’on doit s’attendre à un retour si on enlève de l’argent. On va voir à quoi cette somme va servir, est-ce que ça pourra permettre de développer une initiative de plus pour soi ou son pays. C’est le plus important. Donc, souvent,  ce n’est pas du tout facile, et on est parfois obligé de compter sur les  partenaires.

Quels sont les partenaires qui vous accompagnent dans la réalisation  de vos activités ?

Sans vouloir faire de la publicité, on a Maggie qui nous accompagne pour l’activité Art culinaire, Techno qui nous a accompagnés pour l’activité de Football.  Le Ministère de l’intégration africaine qui a octroyé une salle à la  1ère édition de l’AID et contribuer pleinement à la réussite de cette 2ème édition. L’un de nos plus grands partenaires, reste le Colonel Yacouba Ouédraogo, qui nous a accordé son stade (Ndlr, Salitas) gratuitement pour la deuxième fois, cela témoigne qu’il a l’amour de l’Afrique en soi en nous accompagnant dans cette activité. Nous avons, le Ministère de la sécurité routière qui nous a fait des réductions pour les permis de conduire.

Globalement,  quel bilan tirez-vous de cette 2ème édition de l’AID ?

L’année passée, nous avons organisé la toute première célébration de la journée de l’Afrique et cette année nous sommes à la 2ème édition de l’activité. Donc on commence à s’asseoir sur nos pieds tout doucement. On commence à percevoir l’ampleur de cette activité-là, parce que il y’a de plus en plus des communautés qui veulent participer et les partenaires aussi. Cette année, ça c’est bien déroulé dans l’ensemble, il n’y a pas eu des manquements majeurs. Les communautés ont bien participé et l’ambiance était bonne.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés avec l’implication des communautés ?

Au niveau des communautés, nous sommes parfois confrontés à plusieurs associations représentatives qui veulent participer. Donc la difficulté c’est de réunir une communauté sans pour autant vexer les associations de cette même communauté. La deuxième difficulté, c’est à l’interne, comme nous sommes étudiants, ce  n’est pas toujours facile d’y faire face.

Quelles sont les perspectives pour cette AID ?

Pour les éditions à venir, le projet est d’exporter l’AID dans un autre pays de la sous-région pour la 3ème édition. Avec l’ampleur qu’on a eue à cette 2ème édition, les Burkinabè risquent de nous attacher ici, mais si l’opportunité se présente, c’est de faire de manière simultanée dans plusieurs Etats de la sous-région.

Propos recueillis par Ousmane Bichara Tichero

Doungoussa1@gmail.com

Burkina Demain

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