Le Bureau burkinabè du droit d’auteurs (BBDA) a convié les hommes de média, ce 31 mai 2019 dans ses locaux à Ouagadougou, pour leurs mettre au parfum de l’adoption d’un projet de « renforcement de la filière musique et ses nouveaux modèles économiques au Burkina-Faso et dans certains pays de l’UEMOA. Un projet à travers lequel le BBDA entend contribuer au rayonnement de la musique africaine et des métiers qui vont avec.

Le Directeur général du BBDA, Wahabou Bara était face à la presse dans la matinée de ce 31 mai. Le domaine de la musique selon le directeur du BBDA, est une filière qui souffre en termes de déficit de structuration des corps de métier. Par exemple, il n’est pas rare de voir un artiste qui est lui-même auteur, compositeur, interprète, producteur et souvent même distributeur. Donc, ce dernier n’a pas la plénitude de déployer tout le potentiel pour avoir les effets induits de ladite filière.

A ce problème s’ajoute celui de l’articulation entre les organismes de régulation et les bureaux du droit d’auteurs ainsi que la facture numérique qui permet aux grandes plateformes de téléchargement d’arroser tout le continent sans avoir une réponse appropriée. Et c’est dans cette optique que le BBDA a proposé au Comité de développement de la propriété intellectuelle (CDPI), ledit projet, pour résorber un tant soit peu les problèmes liés à la filière en question. Puisque pour Wahabou Bara, presque les pays de la sous-région rencontrent les mêmes problèmes.

La stratégie de mise en œuvre

En clair, ce projet vise à mettre en place une stratégie régionale de valorisation du marché numérique de la musique dans les pays bénéficiaires, améliorer les conditions sociales des créateurs, promouvoir auprès des auxiliaires de justice, des outils de gestion des contentieux musicaux dans l’environnement numérique, etc.

Le projet permettra alors d’explorer les opportunités de développement d’une stratégie régionale de valorisation du marché numérique de la musique dans les pays concernés et de traiter également de la rémunération pour copie privée et de certains aspects du secteur de l’audiovisuel. Dans le cadre de la mise en œuvre donc du projet, il sera désigné dans chaque pays bénéficiaires, un point focal, chargé de réaliser les activités comme l’organisation de quatre ateliers de formation, la mise en place, en marge des ateliers de formation, d’un dialogue intersectoriel, l’élaboration d’un guide annoté, le renforcement des partenaires avec les organismes de régulation… En plus du Burkina Faso qui est le pays initiateur du projet, le projet va se déployer sur la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Mali pour une durée de 30 mois, soit de 2020 à 2022 avec un montant de 568 000 francs Suisse. Telle est une occasion à ne pas rater pour les ‘’ Burkin yiile yiidba’’ ou les artistes burkinabè.

Nicolas Bazié

Burkina Demain

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.