La direction générale du développement territorial (DGDT) a tenu, ce 18 juin 2019 à Ouagadougou, un atelier de concertation des Partenaires techniques et financiers (PTF), intervenant dans la zone du Programme d’urgence pour le sahel du Burkina Faso (PUS-BF). Objectif, se consulter pour conjuguer les efforts pour ce qui est de l’amélioration de la sécurisation des personnes et des biens dans la région du Sahel et une partie de la région du Nord.
Sous la présidence de Pauline Zouré, ministre délégué chargée de l’aménagement du territoire, représentant le ministre de l’économie, des finances et du développement, les partenaires techniques et financiers intervenant dans la zone du programme d’urgence pour le sahel (PUS-BF) étaient en conclave, ce mardi 18 juin 2019, dans la ville de Ouagadougou.
Après une année de mise en œuvre, le programme selon Pauline Zouré, a produit des résultats probants en termes d’amélioration des conditions socio-économiques des populations et de renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité.
En collaboration avec le ministère de l’économie et des finances, les PTF financent plusieurs projets et programmes qui contribuent aux objectifs du PUS-BF. Dans l’optique donc de permettre au gouvernement burkinabè de capitaliser et de suivre ces interventions, le ministère de l’économie a entrepris sous la supervision des PTF en question, l’élaboration d’une cartographie qui va permettre aux acteurs d’avoir une visibilité sur tous les projets ou programmes exécutés dans la région du Sahel et d’assurer également une cohérence et une synergie desdites interventions dans ces contrées dites instables.
«Mutualiser les efforts»
Pour Andrew Young, Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Burkina Faso, il va falloir vraiment que les acteurs se consultent régulièrement pour mutualiser les efforts dans la politique de sauver le Sahel et le Nord des mains des ‘’extraterrestres’’ qui veulent les transformer en un fief. Dans l’insistance, monsieur Young a proposé qu’eux doivent jouer collectivement pour gagner le match surtout quand on sait que la sécurité et la stabilité dans ces zones restent une nécessité.
La représentante du ministre de l’économie de dire que l’appréhension du caractère multidimensionnel de la problématique sécuritaire, la pertinence et l’originalité du PUS-BF, la réduction des délais de contractualisation des marchés publiques et le portage politique au plus haut niveau du programme, sont entre autres les acquis que l’on peut déjà tirer de la mise en œuvre du PUS-BF. Et en matière de mobilisation de ressources, Mme Zouré a laissé entendre qu’un plaidoyer a été fait auprès des PTF, lors de la conférence internationale sur la mise en œuvre du PNDES les 9 et 10 juillet 2019 passés.
Burkina Faso-Système des Nations unies
Pour que le plan d’urgence ait un succès, Metsi Makhetha, coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Burkina Faso par ailleurs présidente de la petroïka, pense que cela dépendra de la qualité de leur coopération avec le gouvernement du Burkina Faso.
Andrew Young va alors rassurer les uns et autres, que le Burkina gagnera la bataille contre l’extrémisme violent et peut même compter sur le peuple américain.
Stratégie d’extension du PUS-BF adoptée
Au cours de cet atelier, la présidente de la Petroïka a aussi suggéré à ce que le cadre de concertation implique les partenaires nationaux qu’internationaux pour mieux appuyer les efforts du gouvernement.
Pauline Zouré conclura en affirmant que pour faire face à ce ‘’yel pakre paalga’’ ou cette nouvelle situation, le gouvernement a adopté au mois de mars 2019, une stratégie d’extension du PUS-BF à quatre nouvelles régions dans les 77 communes identifiées comme zones de fragilité à couvrir d’urgence. L’atelier se poursuit jusqu’à demain 19 juin dans l’hôtel Laïco de Ouaga 2000.
Nicolas Bazié
Burkina Demain