Réputé pour être l’un des farouches défenseurs du franc CFA, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, en visite ce mardi 9 juillet à l’Elysée à Paris chez son homologue français Emmanuel Macron, a été interrogé par des confrères sur l’avenir de cette monnaie controversée, censée disparaître avec l’avènement attendu en 2020 de l’ECO, monnaie unique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Sur la question de l’avenir du franc CFA avec la récente annonce de la création d’une monnaie régionale ECO au niveau de l’espace régionale ; le président ivoirien a donné une réponse à la fois politique et diplomatique, ménageant à la fois la chèvre et le chou.
Sans renier l’engagement de la Côte d’Ivoire d’être partie prenante de l’ECO, Alassane Ouattara a réaffirmé tout le bien qu’il pense du franc CFA qui permet à son pays de bien se porter, économiquement.
«Le franc CFA se porte bien (…) aucune monnaie ne disparaît… A terme, le franc CFA s’appellera ECO».
Pour ce qui est de la tenue de l’échéance de 2020 pour l’entrée en vigueur de l’ECO telle qu’annoncer par les chefs d’Etat lors du dernier sommet d’Abuja, ADO donnera également une réponse nuancée.
«Tout dépend de la volonté de chaque Etat», invoquant la question du respect préalable par tous les Etats de la CEDEAO des critères de convergence pour y aller, exprimant l’engagement de son pays à respecter ces critères de convergence.
En donnant cette réponse politico-diplomatique, ADO évite d’un côté de s’attirer des critiques des anti- CFA et de l’autre, de rassurer le partenaire français, accusé à tort ou à raison d’être le gros bénéficiaire du maintien du franc CFA.
Martin Philippe
Burkina Demain