Le Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso (CSC) a procédé dans la matinée de ce 9 Juillet 2019 à Ouagadougou, à une signature de convention de partenariat avec la Haute autorité de la communication audiovisuelle du royaume du Maroc (HACA). Cette signature rentre dans le cadre de l’acquisition de la solution marocaine pour le monitoring des médias.
Le CSC du Burkina et la HACA du Maroc ont signé une convention de partenariat, ce mardi à Ouagadougou. Pour le président du Conseil supérieur de la communication, Mathias Tankoano, l’expansion du paysage audiovisuelle national crée depuis quelques années au CSC, d’énormes difficultés pour le contrôle des contenus. Par conséquent, cette cérémonie est d’une grande importance pour l’institution, car elle permettra de résorber lesdites difficultés. Par exemple, on dénombre actuellement au Burkina Faso 152 stations de radios et 29 chaînes de télévision. Et l’acquisition de cette technologie, dit Mathias Tankoano, n’aurait pas été effective à brève échéance sans l’appui financier de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste du Burkina (ARCEP).
Eviter les discours de haine
Mais la question qui se pose ici, c’est de savoir comment contrôler un tel paysage audiovisuel sans une technologie de pointe ? Dans sa déclaration, le président du CSC a indiqué qu’il n’y a pas de régulation des contenus au regard des exigences de la loi, de l’éthique et de la déontologie.
La convention vient à point nommé dans un contexte aux multiples défis pour le Burkina Faso. Il s’agit notamment du contexte sécuritaire actuel, des échéances électorales et de la montée en puissance de nouveaux supports de communication qui parfois, menacent le socle de l’unité nationale.
A écouter Latifa Akharbach, présidente de la haute autorité de la communication audiovisuelle du Maroc, le travail que son pays fait dans le pays des hommes intègres n’est ni pour le ministre de la communication, ni pour le président du CSC encore moins pour le président du Faso, mais simplement pour le citoyen burkinabè.
Il est important d’en déduire que le régulateur de contenus des médias d’un pays doit être doté d’énormes capacités afin d’éviter quelques fois les discours de haine.
Nicolas Bazié
Burkina Demain