Le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a organisé une séance de formation, ce jeudi 11 juillet 2019 à Ouagadougou. Il s’agit pour la structure de former ses membres sur le processus de documentation et de répartition des œuvres audiovisuelles et dramatiques.
La formation des membres du BBDA a eu lieu ce matin en présence du secrétaire général du bureau en question. A lire le dossier de presse, on constate que les règles qui s’appliquent à la documentation et à la répartition sont souvent méconnues ou non maitrisées par certains membres du BBDA en témoignent des déclarations inappropriées des titulaires. Une méconnaissance qui entraine à elle seule des difficultés d’identification de leurs œuvres ou interprétations, et par ricochet des plaintes et des réclamations de droit de leur part. La mise en place des organes comme la Commission technique d’identification des œuvres littéraires et artistiques (CTIOLA) dont les membres sont des professionnels dotés d’une expertise confirmée et d’une probité, permet au BBDA de parer d’une part aux difficultés liées à l’identification des œuvres, et d’autre part de réduire les déclarations inappropriées ou de méprises, les plaintes et les réclamations faites par ses membres. Alors, cette formation selon le secrétaire général du BBDA, Kohoun Lanssa Moïse, va permettre à chaque acteur de pouvoir savoir ce que c’est qu’un scénario et le rôle qu’il occupe dans un film et les droits qui y sont liés. En réalités, c’est pour pouvoir réduire les plaintes parce que, dit le secrétaire général, une bonne documentation des œuvres est tributaire d’une bonne répartition des droits.
L’objectif global de cette formation, faut-il le répéter, est de permettre aux membres de s’approprier les règles de documentation des œuvres et des membres et de renforcer leurs capacités opérationnelles sur les techniques de documentation et de répartition des droits relatifs aux œuvres audiovisuelles et dramatiques. A en croire Jean Ives Nana, ingénieur en cinéma, représentant l’union nationale des cinéastes du Burkina, tout le monde peut venir dans le cinéma mais ce n’est pas toujours évident que ceux qui y sont connaissent ce que c’est que réellement le cinéma, à tel point que l’on reçoit des œuvres surtout au niveau du scénario qui ne sont pas à la hauteur. Mais qu’est-ce que le scénario ? selon Ives Nana, c’est un document technique destiné aux professionnels du cinéma et non un document littéraire encore moins une pièce de théâtre. Par conséquent, le scénario a ses règles d’écriture.
Le métier de comédien n’a pratiquement pas d’écoles au Burkina Faso, a ajouté l’artiste comédien El hadj Oumar Ouédraogo. Les résultats attendus à la fin de cette formation sont entre autres la maitrise du processus d’adhésion et de déclaration des œuvres et interprétation, l’identification des qualités professionnelles et les genres musicaux, la clarification des malentendus liés aux mauvaises interprétations ou méprises constatées, la maitrise des techniques de répartition des droits et la minimisation des plaintes ainsi que les réclamations. La formation continue à Bobo Dioulasso le 13 juillet prochain.
Nicolas Bazié
Burkina Demain