Après trois ans en poste à Ouagadougou dans un contexte sécuritaire sans précédent, l’ambassadeur de France au Burkina, Maria Lapeyre de Cabanes, en fin de mission, va quitter le pays des Hommes «accueillants» dans trois semaines. Il l’a annoncé ce dimanche à la résidence de France à Ouaga, dans son dernier discours du 14 juillet, fête nationale française.
La mission à Ouagadougou de Maria Lapeyre de Cabanes comme ambassadeur de France au Burkina Faso n’aura pas été de tout repos. Avec notamment les attaques terroristes tout au long des trois dernières années. Même l’ambassade de France n’a pas été épargnée, attaquée le même jour que l’état-major de l’armée.
Les préoccupations sécuritaires ont tellement dominé son séjour burkinabè, que l’ambassadeur de Cabanes, aujourd’hui sur le départ (il quittera dans 3 semaines), n’avoue n’avoir eu le temps de découvrir les trésors culturels du pays des Hommes intègres, «pays des Hommes accueillants».
Pourtant, il assure partir sur une note d’optimisme sur cette question d’insécurité, convaincu que l’aide qu’apporte la France dans le domaine portera ses fruits. Son successeur, pense-t-il, aura plus de chance de passer un séjour avec moins de stress lié aux attaques terroristes.
Acquis de la visite de Macron en 2017
Dans son dernier discours du 14 juillet à Ouaga, le diplomate français a évoqué les engagements du président Emmanuel Macron lors de sa visite officielle au Burkina Faso en fin 2017. Il a parlé notamment de l’accès par la justice burkinabè aux archives françaises relativement au dossier Thomas Sankara.
A ceux qui pensent que la France aurait joué un rôle dans l’assassinat du leader de la Révolution burkinabè, l’ambassadeur de Cabanes assure que cela est «faux».
Globalement, malgré la préoccupation sécuritaire, les relations franco-burkinabè se portent bien, selon l’ambassadeur de France en fin de mission.
«Très bon discours»
Mais, que les leaders burkinabè de ce discours d’au-revoir de l’ambassadeur Maria Lapeyre de Cabanes. «Très bon discours», nous a confié l’ancien président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, candidat de la présidentielle de 2020.
«Discours impeccable. Un discours bilan dans un registre diplomatique» renchérira le ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo.
Comme à l’accoutumée, ils étaient encore très nombreux les Burkinabè dans leur diversité, les amis de la France à répondre à l’invitation de l’ambassadeur de France pour cette réception à l’occasion du 14 juillet, fête nationale française.
Mais, contrairement à d’autres années, il n’y a pas eu une pluie du 14 juillet, même si les nuages ont quelques fois assombri pendant la journée le ciel ouagalais.
Ousmane Bichera Tichero
Burkina Demain