Le ministre de l’urbanisme et de l’habitat Maurice Dieudonné Bonanet a rencontré le Haut-commissaire de la province du Kadiogo, le maire de l’arrondissement 12 et ses conseillers, les représentants des habitants de Garghin, le représentant du ministre de l’administration territoriale et celui de la commune de Ouagadougou ainsi que les OSC en matière du droit au logement, ce mardi 16 juillet 2019 à Ouagadougou. Objectif, dire les « 5 vérités » comme le disent certains sur le vieux problème du relogement des populations de la localité.
Le face à face entre les autorités administratives et ‘’Garghin ramba’’ ou les habitants de la zone de Garghin s’est passé dans la soirée de ce 16 juillet 2019, dans la salle de réunion du ministère de tutelle. « Cette rencontre est une réunion de concertation et de vérité, et les échanges doivent être accompagnés de respect et d’esprit de construction, car le Burkina Faso nous appartient tous », a précisé le ministre Bonanet avant de donner son mot introductif.
Pour lui, les divergences sur le relogement des populations de Garghin ont suscité beaucoup de débordement. Mais comme c’est le ministre qui tient à la fois le marteau et l’enclume, c’est à lui de trancher, de décider de ce qui sera fait une bonne fois pour toute. Comme un dépôt de dossiers de concours, les journalistes attendaient dehors le temps que le ministre et ses invités se voient à huit clos.
Plus tard, on était à deux heures d’attente, deux heures de fatigue. Au sortir de la réunion, Dieudonné Bonanet a affirmé que malgré les moments parfois difficiles, la rencontre a permis de voir l’intérêt national, la cohésion sociale, le renforcement de la paix dans le pays, bref, la rencontre a permis d’arriver à un consensus pour ce qui est de la trame qui devrait servir pour le relogement des populations de la zone de Garghin et celles avoisinantes.
A écouter chaque intervenant, ils sont parvenu à une solution qui est de réduire les superficies des parcelles à 150 le m² tout en restant dans les normes en matière d’urbanisme de sorte à augmenter le nombre parcelles à 1000. 1000 parcelles pour 550 personnes. Solution qui ne satisfait pas du tout El Hadj Hamidou. « Nous ne sommes pas satisfaits de cet arrêté parce que 550 personnes vont souffrir » Cette opération selon le ministre se fera entre le maire de l’arrondissement 12 de Ouagadougou et celui de Komsilga. Maurice Bonanet dit vouloir bien veiller à la mise en œuvre de ces conclusions.
Et les attributions, dit-il, seront faites dans la commune de Komsilga tout en respectant le rôle conformément à la loi sur la réorganisation agraire et foncière, la loi sur le foncier rural et les textes qui gèrent le foncier au Burkina. « Si le ministre tient à sa parole, il n’y a pas de problème », a déclaré Joachim Yerbanga, conseiller en environnement et développement local de l’arrondissement 12.
Ce problème datant de 2009 est le fruit d’une installation des populations sur une zone qui bénéficie d’un droit de propriété et les textes en la matière ne permettent pas certaines installations. Les instructions du président du Faso à ce problème sont nettes et sans tâche : trouver une porte de sortie le plus vite possible.
Nicolas Bazié
Burkina Demain