Depuis le 31 mai 2019, il a été décidé que tous les paquets de cigarettes doivent comporter des avertissements illustrés et écrits comme les dangers que le physique ou les organes humains courent une fois la fumée de la cigarette à l’intérieur. Pour donc vérifier si la procédure sur l’application de l’implantation du marquage sanitaire graphique des produits du tabac est bien suivie, la Brigade mobile de contrôle et de la répression des fraudes (BMC) a fait une visite inopinée auprès des entreposeurs du tabac, ce mardi 30 juillet 2019 dans la ville de Ouagadougou.
La visite surprise de la Brigade mobile de contrôle et de la répression des fraudes auprès des entreposeurs du tabac a eu lieu ce mardi à Ouagadougou. Tout au long de la visite, plusieurs entrepôts ont été l’objet d’inspection. Certains détenteurs ont respecté la décision prise par l’Etat, en marquant les avertissements recommandés. D’autres à contrario, ont toujours des stocks de cartons de cigarettes non marqués. Or, l’interdiction d’importer ou de fabriquer des paquets de cigarettes sans des images illustratives sur la dangerosité du tabac a été, faut-il le rappeler, décidée au mois de mai de cette année 2019 et a pris effet depuis le 1er juillet 2019, c’est-à-dire la date de la rentrée en vigueur de la mesure.
Aussi, le ministre du commerce, Harouna Kaboré, a été clair, voire catégorique sur la mesure prise : pas de paquets de cigarettes sans image en territoire burkinabè.
Parmi les entrepôts visités, seule la Société de distribution de produits de grande consommation (SODICOM) a implanté le marquage sanitaire graphique des produits du tabac sur leurs paquets. Et dans cette optique, Johnny Nakelsé, directeur général de contrôle économique de la répression et des fraudes pense qu’il faut que tous les paquets de cigarettes qui sont dans les entrepôts des grossistes soient marqués d’images graphiques et sanitaires.
A entendre Salif Nikièma, coordonnateur de l’Association de l’Afrique contre le tabac (ACONTA), il y aura de saisies de stocks pour ceux qui ne vont pas se conformer à la loi. Donc, ils ont intérêt à se rendre à l’évidence parce que pour lui, « une loi est une loi, il n’y a pas d’exception ». Le directeur commercial de SODICOM, Patrice Zoungrana d’ajouter qu’il y a eu des sensibilisations et des formations préalables sur la question de l’interdiction de l’écoulement des produits tabagistes sans images.
Par conséquent, selon lui, il convient que les autres entreposeurs respectent la règle qui a été édictée. Cette manière de faire va permettre de diminuer un tant soit peu le nombre de ‘’cigare yùudba’’ ou des fumeurs de la cigarette. Par exemple à SODICOM, il y avait 200 cartons de paquets de cigarettes de la marque Marlboro Gold et seulement 3 cartons ont été vendus, soit 197 cartons restants.
Concernant la marque Marlboro rouge, sur les 80 cartons commandés, 75 restent toujours. Cela peut, peut-être s’expliquer par le fait qu’il est écrit sur les paquets, « fumer la cigarette cause cancer de bouche » accompagné d’une image extravagante d’une bouche complètement abîmée comme appui. Les fumeurs ont-ils maintenant peur de fumer ? Tel est exactement l’objectif que le gouvernement vise en faisant ces marquages sur les paquets de cigarettes.
En rappel, les visites font se faire toutes les semaines pour la BMC pour s’assurer vraiment que la loi est respectée à tous les niveaux.
Nicolas Bazié
Burkina Demain