Action des Journalistes sur les Mines(AJM) et Iamgold Essakane Sa ont organisé ce 02 Aout 2019 à Ouagadougou, une formation sur le Data Journalisme appliqué au secteur minier.
L’objectif de la formation des membres de l’Action des Journalistes sur les Mines(AJM) tenue les 2 et 3 août 2019 à Ouagadougou avec le soutien financier d’Essakane Sa, visait à outiller les journalistes participants sur le data journalisme dans le secteur minier.
Selon le formateur, Abdoulaye Tao, directeur de publication de L’Economiste du Faso, les ressources minérales ont toujours joué et jouent un rôle important dans le développement de l’humanité. Pour lui, l’utilisation des produits de l’exploitation minière est générale dans la vie quotidienne. Mais là n’est pas le débat. Ce qui préoccupe plus M.Tao, c’est de savoir quelle exploitation des ressources doit profiter aux populations qu’aux entreprises.
Après avoir expliqué la chaine des valeurs des industries extractives, il a par exemple cité les sources des données minières telles que les sites des bourses, les conseils des ministres, les rapports ITIE, les sites web des entreprises minières, les services du ministère des mines et certaines OSC spécialisées. Dans sa présentation, il a aussi défini le data journalisme comme le fait de traiter une information à partir de l’exploitation des données. Il a terminé sa communication en rappelant aux participants les gardes fous du data journalisme qui n’est rien d’autre que la loi, l’éthique et la déontologie.
La norme ITIE 2019
Le problème qui se pose dans ce secteur, c’est qu’on n’arrive pas à connaitre les détenteurs réels des sites miniers ; c’est ainsi que Kimségninga Savadogo, chargé de l’information et de la communication au Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF) a prédit qu’en plus de la prise en compte du genre et la divulgation des propriétaires réels des sociétés minières d’ici là , la norme ITIE 2019 prévoit que les pays adhèrent à cette initiative de transparence ; et publient systématiquement à la source, les données relatives à leurs secteurs extractifs.
En ce qui concerne la disponibilité des données minières, Mathias Bagré, directeur des statistiques sectorielles au ministère des mines, dans son intervention, n’a pas manqué de rafraichir les mémoires en indiquant qu’une donnée fiable doit être datée et la structure mentionnée. Il a invité ces interlocuteurs à consulter l’annuaire statistique et le tableau de bord du ministère des mines comme source de données.
Après la formation pratique, le 03 août 2019, assurée par Le président de l’AJB-BF, Elie Kaboré; les participants n’ont remercié les structures qui ont accompagné cette session et ont promis de mettre en pratique pour mieux rentabiliser leurs capacités.
Eric Bassolé
Burkina Demain