La coordination des écoles dites non reconnues fermées dans le Kadiogo n’est pas contente de la décision gouvernementale. Elle a animé ce 22 août 2019 à Ouagadougou, une conférence de presse avec pour objectif d’attirer l’attention du gouvernement et des populations sur leur situation.
C’est par une déclaration liminaire que la coordination des promoteurs des écoles dites non reconnues s’est entretenue avec les hommes de medias dans la matinée de ce 20 août 2019 dans la capitale burkinabé. Selon Jean Théophile Kaboré, principal animateur de la conférence, c’est par le communiqué N°2019/000775/MENAPLN/SG/DGEFG/DGEP en date du 08 août 2019 qu’ils ont été informés de la fermeture de leurs établissements par les réseaux sociaux.
Ce communiqué portait à la connaissance des élèves, parents d’élèves et promoteurs des écoles dites non reconnues la non autorisation à ouvrir à la rentrée scolaire 2019-2020. C’est ainsi qu’ils se sont réunis le 10 et 17 août 2019 à Ouagadougou pour échanger autour dudit communiqué afin d’attirer l’attention du ministre sur un certain nombre de points et appeler à une certaine lucidité dans la prise de décision concernant les écoles à régulariser, tout en reconnaissant des manquements liés aux cahiers des charges. Poursuivant son allocution, il a précisé qu’après examen du communiqué du ministère, il est ressorti qu’aucun justificatif du projet de fermeture n’a été donné.
« Mise au chômage de milliers d’employés »
Continuant dans la même lancée, Jean Kaboré, a souligné qu’après avoir échangé avec les techniciens du ministère, on leur a reproché un certain nombre de manquements tels que la qualité des locaux, le non-respect des superficies recommandées… Ne comprenant pas l’attitude du gouvernement sur la nature d’un tel communiqué, il a martelé que les écoles indexées sont en procédure de régularisation de leurs situations et que les dossiers sont à différents niveaux de traitement et d’avancement dans les différents services techniques dudit ministère.
Pour lui, si le projet de fermeture des écoles dites non reconnues, venait à s’avérer ce ne serait pas sans conséquences aussi bien pour l’Etat, les élèves, les parents d’élèves que les promoteurs. Il a mentionné entre autres l’éloignement de l’école, une perte de confiance des parents d’élèves vis-à-vis des promoteurs, la mise au chômage de milliers d’employés (par exemple si 08 personnes sont employées dans les 1246 établissements, 9968 personnes seront au chômage), l’étouffement de l’entreprenariat social privé.
« Communiqué rectificatif de la levée de la mesure de fermetures»
Pour Paul Yanogo, Promoteurs d’une école inclusive, se serait regrettable si l’on n’arrivait là.
A entendre les conférenciers, les écoles à fermer pour l’année 2019-2020 n’avaient pas les noms de leurs établissements inscris dans les 2 précédents listes de l’année dernière à savoir la liste des écoles à fermer pour l’année 2018-2019 et la liste des écoles à régulariser dans un délais de 06 mois.
Comme recommandations, les promoteurs ont sollicité l’assouplissement de la condition d’obtention des documents administratifs au regard des superficies en vigueur, la proposition des effectifs à respecter selon les superficies (au prorata). Au regard de tout ce qui précède, la diffusion dans un bref délai d’un communiqué rectificatif de la levée de la mesure de fermetures des différents établissements scolaires et une décision favorable relative à une autorisation spéciale pour fonctionner dans l’attente de la régularisation de la situation des établissements dite non reconnues.
Amir Théophane Tiendrébéogo
Burkina Demain