Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré s’est prêté aux questions des journalistes à l’issue de la cérémonie d’ouverture de la septième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 7) intervenue ce mercredi 28 août 2019 à Yokohama au Japon. Occasion pour le président en exercice du G5 Sahel d’inviter le pays du soleil levant à participer à l’alliance internationale autour du G5 Sahel que souhaite le PF.
«Comme vous l’avez constaté, la TICAD connait une bonne participation des pays africains. Je voudrais noter que la coopération entre le Japon et l’Afrique de façon générale, s’élève à plus de 20 milliards de dollars d’investissements. La vision sur laquelle le Japon travaille, c’est d’abord la formation du capital humain, à travers des bourses d’études qui sont données à des pays africains, pour former des étudiants, qui participent également à des sociétés ici en termes de stage. Deuxièmement, c’est de développer l’entrepreneuriat, c’est-à-dire le contact entre les sociétés japonaises et africaines. Et enfin, favoriser l’investissement en Afrique.
Comme vous le savez, qui parle d’investissement, parle également de politique démocratique, parle de paix, etc. C’est donc sous de bons auspices que cette rencontre s’ouvre. Et comme le Japon l’a souligné, il va mettre en place un nouveau mécanisme qui s’occupe de la paix et du développement de l’Afrique, et nous attendons d’en savoir un peu plus au cours des prochaines séances.
En tant que Burkina Faso, nous sommes venus avec des attentes particulières. Nous avons déjà rencontré la JICA autour d’un certain nombre de programmes que nous avons ensemble. Vous savez qu’il y avait les jeunes volontaires japonais qui venaient au Burkina Faso. Cette mission a été suspendue du fait des questions de sécurité.
Nous avons également discuté avec la JICA autour de la question de la construction de l’ENEP de Kaya. Nous sommes dans une discussion pour rechercher une solution, puisque, là également, il s’agit d’assurer le contrôle de l’exécution des travaux. Ce sont les Japonais qui doivent les exécuter et ils ont des craintes toujours sur la question sécuritaire.
Nous avons donné des assurances et c’est une question qu’ils vont réexaminer, de manière à ce que nous puissions avancer sur ce dossier.
Au-delà de ça, en ce qui concerne l’anneau de croissance que nous avons avec le Japon et certains pays de notre région, nous avons des routes qui ont été déjà désignées comme étant prioritaires dans l’anneau de croissance, avec des routes qui doivent être bitumées. Et nous travaillons à ce que cela puisse se faire rapidement, sans compter le fait que parmi ces routes, il y a la route Bobo-Dioulasso-Banfora-frontière de la Côte d’Ivoire, qui sera prise en compte le plus rapidement possible.
Enfin, ils nous ont demandé de choisir un projet sous forme de don, qui sera une infrastructure qui va se faire également à Ouagadougou. C’est dire que nous avons des attentes, nous y travaillons. Nous allons aussi profiter de l’audience que nous aurons avec le Premier ministre japonais, certainement demain, pour renforcer la coopération entre le Japon et le Burkina Faso, et remercier également le gouvernement japonais pour tout ce qu’il a entrepris pour consolider et renforcer la police et la gendarmerie avec des dons de véhicules et de motos.
Et je pense que le Japon ayant participé au G7, participera également à l’alliance internationale que nous avons souhaitée autour du G5 Sahel pour la lutte contre le terrorisme. Les attentes sont nombreuses mais on essayera d’avancer à petit pas dans chacun de ces domaines
Direction de la communication de la présidence du Faso»