Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communauté (CISC) a organisé ce 31 août 2019 à Ouagadougou à un panel sur la justice dans un contexte d’extrémisme violent et de conflits communautaires : rôle et mécanismes de la CADH. L’objectif de cette rencontre était d’échanger avec les acteurs locaux et de proposer un mémorandum.
«La justice dans un contexte d’extrémisme violent et de conflits communautaires : rôle et mécanismes de la CADH », c’est sous ce thème central que les panélistes se sont entretenus avec les acteurs locaux dans la soirée du 31 août 2019. Avant « d’ouvrir le bal » Dr Daouda Diallo, SG du CISC, a rappelé les différents acteurs invités à ce panel qui sont entre autre les FDS, CNDH, MBDHP, OSC, les syndicats, les kolgweogos… l’autorité de l’Etat qui est de plus en plus menacée, poursuit-il, la solidarité entre les communautés menacées, le vivre-ensemble ; il affirme que chaque acteur doit faire quelque chose pour que le pays soit en paix. D’où cette thématique pour inviter les différents acteurs à bien se comporter pour lutter contre l’extrémisme violent.
« Le terrorisme est une violation des droits humains »
C’est une salle du CBC « pleine à craquer » que Aly Sanou, SG du MBDHP a pris la parole pour s’exprimer sur la situation des droits humains dans un contexte de lutte contre l’insécurité ; pour lui le Burkina Faso s’est engagé de façon libre pour défendre les droits de l’homme ; et de ce fait il a certain nombre d’obligations qui peuvent être résumés en 3 : l’obligation de respect les droit humains , l’obligation de protéger les droits humains et l’obligation de réaliser les droit humains.
Après son bref cours magistral sur les droits humains, il rappelé que de 2016 à nos jours les attaques terroristes ont fait au Burkina Faso plus de 500 morts, des centaines de blessés, plus de 240 000 personnes déplaces, près de 2000 écoles fermées, des centaines de milliers d’enfants qui ne vont plus à l’école ; et face à cette situation l’Etat à un devoir de protection et de réunir tout ce qu’il faut pour que les droits de l’homme soit respecté. Malheureuse loin d’être le cas le peuple est dans le désarroi, il vit avec la peur au ventre, constat-il. Tout en poursuivant, il a précisé que le défenseur des droits humains n’est pas opposé à la lutte contre le terrorisme puisque le terrorisme est une violation des droits humains.
« L’incarnation par chacun de l’identité burkinabé et des valeurs de tolérance »
Hadjaratou Sawadogo, conseillère en droits humains, intervenant sur le rôle de la communauté locale dans la lutte contre l’extrémisme violent, a martelé que les conflits communautaires se nourrissent des germes tels que l’exclusion, le sentiment d’exclusion, le manque de confiance aux autorités, l’impunité, le manque de rigueur dans l’application des textes, les frustrations…
Les actions à mener au niveau des communauté à la base, poursuit-elle, sont le désarmement des cœurs, l’incarnation par chacun de l’identité burkinabé et les valeurs de tolérance.
Après l’intervention des autres panélistes marqués par un riche partage ; l’on en arrive à la phase d’interaction avec le public, où l’on a failli croire à un meeting lorsque Bassolma Bazie a voulu poser sa question.
Amir Théophane Tiendrebéogo
Burkina Demain