Suite à la conférence de presse de l’unité d’action syndicale (UAS) annonçant une marche-meeting le 16 septembre prochain, la coordination des associations professionnelles et syndicats de l’économie informelle pour une paix sociale au Burkina Faso a convié les hommes de media, ce mardi 11 septembre 2019 à Ougadougou, pour annoncer officiellement leur désengagement pour ce qui concerne ladite marche.
C’était en présence des bonnets rouge, c’est-à-dire les chefs coutumiers et de plus 200 présidents d’associations que les commerçants se sont démarqués de la marche-meeting du 16 septembre, ce mardi matin. Au cours de la conférence, la coordination a appelé tous les commerçants en général et tous les acteurs du secteur informel en particulier, à se démarquer de toutes actions visant à soutenir les différentes manifestations des organisations syndicales du secteur public.
La raison ici est simple. Pour ces commerçants, ces manifestations sont inappropriées au regard de la situation difficile que traverse le pays. Ils trouvent qu’au lieu de manifester pour créer d’autres problèmes, il faut plutôt s’assoir et dialoguer.
A entendre le porte-parole de la coordination Mamadou K. Kwama, ce sont ces remous qui empêchent les étrangers de venir au Burkina Faso. Pire, martèle-t-il, cette manière de faire contraint les commerçants de faire les affaires. Or, lorsque les « barons » qui font avancer économiquement le pays sont hors course, c’est l’hécatome qui survient certainement. Mais, est-ce une manière de dire qu’ils sont contre certains points de vue de l’UAS? Non! Parce qu’ils ont précisé que l’UAS a le droit de marcher, tout comme eux aussi ont le droit de se départir de cette marche-là.
Si tel est le cas, certaines questions demeurent toujours. Ces commerçants ont-ils vraiment pris connaissance des préoccupations de l’UAS? Ne sont-ils pas hors-jeu ? Malgré toutes ces questions, la coordination des syndicats du secteur informel maintiennent le cap en affirmant haut et fort que le moment n’est pas propice pour une manifestation.
Nicolas Bazié
Burkina Demain