La Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) a animé ce vendredi une conférence de presse qui a porté entres autres sur la situation nationale, et surtout la santé du Général Djibrill Bassolé, toujours en attente d’évacuation à l’étranger pour des soins appropriés.
«Le Général Djibrill Bassolé est devenu malgré lui, l’exemple des difficultés du Burkina Faso à réconcilier ses fils ». Ces propos sont du président de de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), Mahamoudou Dicko, principal animateur de la conférence de presse tenue ce jour 13 septembre à Ouagadougou par le parti.
«Le Burkina est un Etat de droit et nous croyons qu’au-delà du fait que Djibrill Bassolé soit condamné en première instance par la justice, nonobstant les appels en cours, sa vie mérite d’être protégée et préservée.
Nous déplorons aujourd’hui que le Burkina sous la gouvernance du Président KABORE arrive à un tel niveau de répression froide. Nous pensons que personne ne voudra que son nom soit jamais cité comme étant le responsable du malheur qui pourrait advenir au Général Djibrill BASSOLE», a-t-il indiqué.
«Qu’il use de tout son poids afin de préserver du citoyen Bassolé»
Et que face à ce qu’il qualifie de «traitement inhumain » du Bassolé, le président de la NAFA en appelle «à l’humanisme et surtout à la responsabilité historique du chef de l’Etat Son excellence Roch Marc Christian Kaboré, Garant de l’unité et de la cohésion nationale afin d’éviter que l’irréparable se produise».
«Nous lui demandons et nous pensons qu’il entendra nos cris de cœur, qu’il use de tout son poids afin de prendre toutes les mesures pour permettre au citoyen Bassolé de préserver sa vie. Qu’il l’autorise d’aller se soigner et de revenir faire face aux charges qu’on pourrait lui reprocher. Il est le seul à détenir entre ses mains la vie de Djibrill Bassolé», a plaidé M. Dicko.
Rappel des actions antérieures
Dans son intervention, le président de la NAFA a rappelé les différentes actions antérieures relative au dossier santé de Djibrill Bassolé.
«Rentré de Tunisie le 5 mai 2019, après que ses soins aient été hélas prématurément interrompus, Monsieur Djibrill BASSOLE, devait repartir en Turquie le 10 mai 2019 pour poursuivre ses soins. Et cela conformément à ce qui avait été promis par les plus hautes autorités du pays.
Malheureusement, il s’est vu opposer un refus du gouvernement par la non approbation jusqu’à ce jour de sa requête malgré la non objection du tribunal militaire pour son évacuation. En effet la pathologie dont souffre le Général Bassolé a conduit le juge comme la première fois pour Tunis à marquer son avis favorable pour son évacuation.
Comme vous le savez, beaucoup de personnes, se sont déjà exprimées sur la situation critique que vit actuellement Djibrill Bassolé, notamment l’opposition politique qui a fait un plaidoyer à son égard lors du Dialogue politique tenu du 15 au 22 Juillet 2019. Nous profitions d’ailleurs de l’occasion pour remercier tous ceux qui se sont manifestés spontanément pour demander au gouvernement, plus particulièrement au chef de l’état, son évacuation dans les plus brefs délais pour recevoir les soins appropriés à sa pathologie.
Il y a de cela trois jours, c’était sa famille biologique par le biais de sa fille Yasmine BASSOLE qui au vu de l’urgence lançait un SOS aux autorités afin qu’il bénéficie, de l’autorisation pour aller se soigner à l’étranger».
La nécessité de l’union dans la lutte contre le terrorisme
Abordant la question sécuritaire du pays, le président de la NAFA insiste sur la nécessité de l’union des fils et filles du pays dans la lutte contre le terrorisme, rendant hommages aux victimes des attaques terroristes et saluant le dévouement des forces de défense et de sécurité.
«Je voudrais, en ces circonstances où le Burkina Faso est confronté au terrorisme, témoigner aux forces de défenses et sécurité, notre fierté et notre admiration pour leur dévouement et leur sens élevé du sacrifice pour la défense de notre patrie».
«La lutte contre le terrorisme nécessite d’abord que tous les fils et toutes les filles du Burkina Faso s’unissent. C’est dans cette union que nous retrouverons la paix. La NAFA s’engage à ouvrer que tous nous transcendions nos divergences et ne privilégier que l’intérêt supérieur de la nation», a-t-il souligné.
Amir Théophane Tiendrébéogo
Burkina Demain