Le comité d’organisation du hadj 2019 a convié la presse dans la matinée de ce mardi 17 septembre 2019 à Ouagadougou. Objectif, faire un bilan à chaud du hadj 2019, en entendant le bilan définitif.
C’est en nombre absolu que les journalistes ont répondu présents à l’appel des boubous blancs, c’est-à-dire, des musulmans, ce mardi matin à Ouagadougou. Du 14 au 27 juillet passé, les pèlerins volaient de Ouaga et de Bobo, pour l’Arabie Saoudite, terre sainte pour implorer la grâce d’Allah. Un mois après, ils ont regagné le Burkina, terre de leurs ancêtres. Quel bilan faut-il faire de ce voyage en terre sainte? Pour Siméon Sawadogo, ministre d’Etat, de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, ces pèlerins sont arrivés au bercail sains et saufs, et le dernier vol à arriver ici, date du 6 septembre passé.
Au départ, 22 vols dont 16 à Ouagadougou et 6 à Bobo Dioulasso étaient dans les airs pour la destination prévue. A bord de ces appareils volants, étaient installés 7246 pèlerins dont 5125 à Ouaga et 2121 à Bobo. Un nombre important enregistré par 76 agences de voyage réparties en quatre groupes. Pour qu’on sente un suivi sanitaire adéquat, l’Etat mis à leurs disposition 15 à 25 agents de santé. Tout ça avec l’appui de l’ambassade du Burkina Faso en Arabie Saoudite et celle de l’Arabie Saoudite au Burkina Faso. Les acquis dans ce voyage selon le ministre sont énormes. Il s’agit notamment du libre choix du transporteur aérien, le départ et le retour très tôt des pèlerins même si leur retour a connu quelques difficultés, le changement de la plateforme d’inscriptions des pèlerins, etc.
Pour ne pas parler de Pierre et oublier Paul, Siméon Sawadogo a aussi relevé quelques difficultés et insuffisances au niveau de l’organisation. Il a par exemple cité l’arrêt tardif des inscriptions des pèlerins, le retard des vols au retour, les multiples modifications des programmes de vol, la non maitrise par certaines agences de la nouvelle formule d’acquisition des visas saoudiens et la mauvaise occupation des tentes à mina par certaines agences.
Mais le ministre de l’administration territoriale a rassuré que des solutions ont été trouvées pour que les éditions prochaines soient mieux que les précédentes, car dit-il, le hadj est assez complexe. Néanmoins, le ministre Siméon Sawadogo croit qu’on peut se réjouir du bon déroulement du pèlerinage dans la généralité. Malheureusement, la joie ne sera pas assez parce que 6 Burkinabè sont décédés là-bas des suites de courtes maladies et de crise. Le bilan définitif sera livré selon eux, à une date ultérieure.
Nicolas Bazié
Burkina Demain