Le ministre Séni Ouédraogo

A l’occasion de la commémoration du quatrième anniversaire de la résistance victorieuse au putsch du 16 septembre 2015, le ministre de la fonction publique Séni Ouédraogo et l’avocat au barreau Guy Hervé Kam ont animé un panel ce lundi 16 septembre 2019 à Ouagadougou.

Le ministre Séni Ouédraogo pense que la solution ne viendra pas de l’extérieur

«An 4 de la résistance au putsch du 16 septembre 2015: Devoir de mémoire, droits et devoirs des citoyens dans la lutte contre le terrorisme>, c’est sous ce thème que les deux panélistes ont débattu, ce lundi soir au CENASA. Vu que le dossier du coup d’Etat est maintenant classé Me Guy Hervé Kam avoue que le sujet est complexe, donc il ne faut pas trainer les pas là-dessus. Parlant du terrorisme, le Pr Séni Ouédraogo affirme que les terroristes recherchent des couloirs ou voies commerciales pour écouler des produits trafiqués. Alors, comment faciliter ce trafic? Il faudrait dégager un espace territorial et cela s’accompagne par les crimes transfrontaliers et le trafic d’êtres humains, vision des terroristes.

Pour donc combattre ce phénomène, Séni Ouédraogo pense qu’il faut être des acteurs communs, préserver l’intégrité du territoire, c’est-à-dire devenir auxiliaire de l’armée en renseignant les FDS et répondre au devoir patriotique de la mobilisation. Et pour arriver au sommet de l’échelle, dit-il, <nous devons compter sur nous-mêmes parce que la solution ne viendra pas de l’extérieur mais de l’intérieur>. Mais malheureusement au Burkina Faso, au lieu de savoir lire entre les lignes face à ce fléau, chacun est devenu spécialiste de tout et de rien.

Me Hervé Kam

A écouter Hervé Kam, avocat de la partie de la société civile lors du procès du putsch, la résistance aux putschistes a été au service de la démocratie et cela a permis d’aboutir  à des élections libres et transparentes. Il a par exemple martelé que le terrorisme est un ennemi de la démocratie et de l’Etat de droit et vice-versa. Concernant le putsch, le président de l’association des blessés de l’insurrection Franck Sia a laissé entendre qu’on ne peut pas comprendre que des gens soient morts pour une cause et au lieu de lutter pour cette cause d’autres se permettent de faire passer leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt général.

Jean Conombo

Burkina Demain

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