A l’occasion de sa prise de fonctions en tant que nouvel Ambassadeur de la France au Burkina, Luc Hallade, s’est entretenu avec la presse dans la soirée de ce jeudi 19 septembre 2019 à sa résidence à Ouagadougou. Cette première prise de contact de l’Ambassadeur Hallade avec les Hommes de média lui a permis de décliner sa vision des relations franco-burkinabè et d’affirmer son engagement à travailler à les renforcer dans l’intérêt des populations burkinabè et françaises.
Que cherche la France ou quel est l’objet de sa présence au Burkina Faso ? C’est l’une des questions auxquelles le nouvel ambassadeur français Luc Hallade a tenu à répondre en premier lieu lors de sa rencontre avec la presse ce jeudi 19 septembre à la résidence de France, à Ouagadougou.
A l’entendre la présence française au Faso se résume à l’aide au développement du pays. La France n’est pas au Burkina pour piller les richesses du Burkina Faso mais pour l’aider à se développer. Et pour corroborer ses propos, il a confié avoir signé dans la matinée des conventions avec l’Association des régions du Burkina et d’autres acteurs du développement.
«Le Burkina est bien vu en France »
Une façon pour lui de contredire tous ceux qui pensent que la France s’accapare de tout dans ce pays. Le nouveau patron de l’ambassade de France a bien conscience que l’action de son pays souvent mal décrite dans des discours anti-français. Et d’indiquer que c’est la France qui est mal vue ici au Burkina, sinon, le Burkina est bien vu en France.
Pour changer cette donne, Son Excellence Hallade veut compter sur les médias pour qu’ils véhiculent la bonne information auprès des populations pour qu’elles sachent véritablement que la France veut faire pour le Burkina.
«Nous avons besoin de communiquer sur ce que nous faisons ici et je voudrais que vous nous aidiez parce que nous savons bien qu’ici au Burkina Faso, il y’a une grande liberté de presse », a-t-il dit.
Répondant à une question relative à son prédécesseur, le nouvel ambassadeur indique que son prédécesseur, Pierre De Cabanes, est ce qu’il est et que lui aussi est ce qu’il est, chacun ayant son style et sa particularité d’apprendre les choses. Et que pour ce qui le concerne, il espère apporter sa pierre pour améliorer la compréhension mutuelle, et faire en sorte que la jeunesse arrête de véhiculer quelque part des idées reçues.
«Mandat sous le signe de l’espoir, de l’espérance et de la confiance »
Concernant la situation sécuritaire du pays, le représentant français au Burkina affirme qu’elle n’est pas bonne.
C’est pourquoi sa préoccupation est de travailler au maximum avec l’Etat du Burkina pour résorber le mal et reprendre le contrôle du pays. Il va falloir selon lui, refonder les relations entre les populations et l’Etat. Il place à cet effet, son mandat sous le signe de l’espoir, l’espérance et de la confiance.
Une confiance, tout en sachant que le Burkina a renoué ses relations diplomatiques avec la Chine continentale, un concurrent potentiel de la France.
Sur la question, le diplomate français s’est voulu rassurant. La Chine n’est pas une concurrente en terre burkinabè, assure-t-il. Au contraire, plus le Burkina reçoit d’aide internationale, plus il se portera mieux, parce que, avoue-t-il, le pays est très pauvre.
En tout cas, Ambassadeur Hallade entend travailler d’arrache-pied pour aider les Burkinabè à venir à bout du terrorisme et du sous-développement.
Nicolas Bazié
Burkina Demain