L’absence d’infrastructures constitue l’un des obstacles majeurs au développement de l’Afrique. Et selon des récentes données (2018) de la Banque mondiale, les besoins en infrastructures de notre continent sont estimés à 93 milliards de dollars par an. La résolution de cette cruciale question est au cœur de l’action du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA). Ainsi, après Addis Abeba l’année dernière, c’est la capitale équato-guinéenne qui accueille ces 24 et 25 septembre 2019 le deuxième dialogue politique sur la facilitation de sa mise en œuvre. Les réflexions au cours de ce rendez-vous de Malabo seront focalisées notamment sur l’engagement des Etats en vue d’accélérer notamment la réalisation des infrastructures sur le continent.
«Engagement des Etats pour un développement accéléré des infrastructures régionales et continentales». C’est le thème du deuxième dialogue politique sur la facilitation de la mise en œuvre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) qui débute ce mardi 24 septembre 2019 à Malabo, en Guinée Equatoriale.
Environs 300 participants venus des quatre coins du continent y sont attendus. Il s’agit notamment des représentants des ministères sectoriels (énergie, transport, eau, technologies de l’information et de la communication), les responsables du développement des infrastructures, les organismes chargés de la promotion des investissements en infrastructures, les communautés économiques régionales, la société civile, le secteur privé, les agences des Nations unies, les jeunes, les femmes, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement. Il s’agit de faire de la question des infrastructures, une affaire de tous, sans exclusive. En cela, Malabo constituera, à la suite d’Addis Abeba en 2018, une étape importante dans le processus préparatoire de la deuxième phase du PIDA qui est prévue pour démarrer en 2021. Cette phase du PIDA qui couvre la période 2021-2030 se veut très inclusive
Des progrès, mais aussi des défis
Il sera également question à Malabo du bilan du Plan d’action prioritaire qui s’achève en 2020. Certes, depuis l’adoption du PIDA en 2012, des progrès notables ont été enregistrés dans les quatre secteurs : mise en place de structures institutionnelle et opérationnelle comme Africa 50 ; la préparation et la réalisation de projets. Mais, beaucoup de défis doivent encore être relevés. Ainsi, sur 433 projets répertoriés en 2012 dans le cadre du plan d’action prioritaire, l’on estime à ce jour environ 32% sont en construction (corridor Abidjan-Lagos en Afrique de l’Ouest, Barrage de la Renaissance en Ethiopie) ou déjà opérationnels (barrage hydroélectrique de Kaléta en Guinée Conakry). Par ailleurs, 16% des 433 projets sont en cours de structuration en vue de passation de marché et 26% sont entre les phases de conception et celles de préfaisabilité et de faisabilité. L’on devrait donc faire en sorte que tous ces succès et difficultés observés servent de leçons pour la mise en œuvre de la deuxième phase du PIDA.
Grégoire B. Grégoire
Burkina Demain