Dans le but de recueillir, grouper, évaluer, analyser, publier et diffuser des données démographiques, économiques et sociales, se rapportant à tous les habitants du pays des hommes intègres, l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a procédé dans la matinée de ce lundi 23 septembre 2019, dans la ville de Ouagadougou, au lancement officiel du 5e Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH). L’objectif principal ici, c’est de déterminer de façon générale le nombre d’habitants que compte le Burkina Faso, 13 ans après le recensement de 2006 qui avait débouché sur le chiffre de 14 millions d’habitants.
« J’exhorte les membres les comités déconcentrés à s’appliquer et à s’assumer pleinement dans l’activité ». C’est après cette interpellation que le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, patron de la cérémonie, a déclaré lancé, ce lundi 23 septembre 2019 à Ouagadougou, le 5e recensement général de la population, de l’habitation et de l’agriculture pour cette année 2019.
Le recensement pour le chef du gouvernement, est un pilier central de collecte des données statistiques qui déterminent à elles seules (les données), les besoins sociaux de base (santé, éducation, emplois…). C’est pourquoi dans son allocution, il a appelé les autorités coutumières, religieuses et les Organisations non gouvernementales (ONG) à inciter les populations à travers des sensibilisation, à se faire recenser.
« Actualiser les estimations »
Ce recensement vise cinq objectifs à savoir : l’actualisation des informations issues de celui de 2006, le renouvellement de la base nationale des sondages en vue de rendre possible l’exécution des autres enquêtes nationales, la production d’indicateurs démographiques, économiques et sociaux fiables, la mise à jour des bases de données cartographiques pour toutes les circonscriptions administratives, aux fins de renforcer les bases de la décentralisation, et l’actualisation des estimations des populations en âge de voter, selon le découpage administratif, de même que l’actualisation des données pour évaluer la dividende démographique au Burkina Faso.
Sécurité assurée
Le RGPH concerne alors toute personne vivant au Burkina, au moment de l’opération sans exception et sans distinction d’âge, d’ethnie, de religion, de nationalité, de sexe, etc. Les agents recenseurs auront à leur disposition, une lettre d’accréditation, un badge et un smartphone pour la collecte des informations. Ils vont sillonner les villes et les compagnes, de ménage en ménage, en vue de réaliser des entretiens avec les personnes vivant sur le territoire national.
Malgré le contexte sécuritaire, dit le premier ministre Dabiré, il est important que l’opération soit faite pour combler cette exigence et permettre au gouvernement de conduire avec plus d’efficacité, la planification des actions de développement. Et de rassurer que le gouvernement a pris les dispositions nécessaires, pour assurer la sécurité des hommes de terrain et pour que les données qui seront collectées puissent, à défaut de combler entièrement les attentes, atteindre au moins le degré d’approximation recommandée par les normes internationales afin de garantir la fiabilité.
18 milliards F CFA
Pour le chef de file des partenaires techniques et financiers Auguste Kpognon, représentant du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA-Burkina), c’est avec satisfaction que les PTF se joignent aux équipes de l’INSD, pour la réalisation des différentes activités qui sont à l’horizon. Il a aussi appelé à l’adhésion et à la mobilisation de tous, car dit-il, « nous sommes tous concernés ». Il est ressorti au cours de la cérémonie, que le 5e recensement de la population et de l’habitation 2019 va coûter à l’Etat, 18. 600.000 000 F CFA.
Nicolas Bazié
Burkina Demain