Le 27 août 2018 passé, le gouvernement avait rencontré l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF) et l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), suite à la grève des chauffeurs routiers tenue le 24 aout de cette même année. Cette rencontre a été coiffée par la signature d’un protocole d’accord resté sans suite. Lors d’un point de presse animé ce mardi matin, l’UCRB a tenu à informer l’opinion publique nationale et internationale sur la situation, et a appelé le gouvernement à tenir ses engagements.
Les chauffeurs routiers du Burkina se sont entretenus avec les hommes de media, ce 24 septembre 2019 à Ouagadougou. Ces derniers jours, l’on constate de plus en plus des remous dans le secteur des transports, dû en partie à la mise en place de la faitière des transporteurs. Et de report en report, dit le président de l’union des chauffeurs routiers, Brahima Rabo, nous sommes en phase d’aller vers une situation de non-retour avec une détérioration progressive de la gestion du fret au niveau des différents ports. Néanmoins, ils souhaitent travailler à ce que l’économie nationale soit prospère, malgré les conditions de travail et de vie précaires. Mais il va falloir selon eux, que le gouvernement tienne parole.
Prendre toutes les dispositions
L’UCRB a profité de l’occasion lancer un appel à l’endroit de l’autorité signataire du procès-verbal de mise en œuvre, à prendre toutes les dispositions qui siéent, dans les délais, afin que les mesures soient effectives. Aussi, un appel a été lancé aux chauffeurs routiers à se tenir mobilisés et prêt à répondre massivement aux mots d’ordre à venir, pour toutes actions jugées légales et légitimes, dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Il avait été convenu de la mise en place d’une commission chargée de la refonte globale du système de gestion du fret à destination du Burkina Faso, à l’image de la pratique ayant fait ses preuves sur le corridor ghanéen ; de la mise en œuvre de l’application intégrale des dispositions de la convention collective du secteurs des transports, notamment en ses aspects salariaux et de sécurité sociale au cours de l’année 2019 et d’une entame des pourparlers avec les autorités togolaises afin d’améliorer les conditions de séjour des chauffeurs routiers par l’aménagement de parkings adaptés.
Les chauffeurs toujours ouverts au dialogue
Quelques temps après cette rencontre, l’UCRB dit avoir été la seule à tenir sa parole, avec la levée des blocus sur les axes routiers. Par contre, celle du gouvernement somnole ou dort dans les tiroirs mis dans les oubliettes. En vue de parvenir donc à une meilleure solution, ces chauffeurs restent ouverts au dialogue, pour la construction de la nation, car concluent-ils, « nous souffrons beaucoup sur les routes ainsi que dans les ports ; et il faudra faire quelque chose ».
Nicolas Bazié
Burkina Demain