La délégation des ministres des affaires étrangères et de la coopération des pays membres de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIGRL) ont rencontré le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le 15 octobre au palais présidentiel du plateau.

 Cette délégation conduite par son Secrétaire Exécutif, Zachary Muturi Muita, a fait le point, au Chef de l’Etat congolais, président en exercice de la CIRGL, sur les conclusions de leur réunion qui s’est tenue à Brazzaville.

Président en exercice de la CIRGL, le chef de l’Etat congolais a convoqué cette réunion qui a permis aux ministres des affaires étrangères et de la coopération de cette région de plancher sur deux problématiques : l’insécurité causée par des groupes rebelles et la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Cette réunion a jeté les bases d’une autre réunion qui regroupera cette fois-là les ministres de la santé et de la sécurité des pays de la CIRGL.

Au terme de leur réunion, les ministres des affaires étrangères et de la coopération des pays des grands lacs ont, sous la conduite du secrétaire exécutif de la CIRGL, Zachary Muturi Muita, tenu à échanger avec le président en exercice de la CIRGL sur les conclusions de leur réunion qui a porté sur la situation sécuritaire et sur la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit en RDC.

Au sortir de l’audience, certains membres de la délégation ont donné à la presse la quintessence de leur échange avec le Chef de l’Etat congolais.

Par eux, M. Zachary Muturi Muita, secrétaire exécutif de la CIRGL qui a affirmé qu’ils sont venus remercié l’initiateur de cette réunion : Denis Sassou N’Guesso. « Nous sommes ici pour discuter sur les questions de sécurité et de la maladie à virus Ebola. Le président Denis Sassou N’Guesso nous a donné des instructions de discuter sur la question d’Ebola qui touche, non seulement la RDC mais toute la région », a-t-il déclaré.

Le président Denis Sassou N’Guesso est un homme prévoyant qui jugé indispensable la tenue de la réunion des experts pour discuter sur ces deux questions a souligné, pour sa part, M. Guillaume Manjolo, ministre d’Etat, ministre de la coopération internationale, de l’intégration régionale et de la francophonie de la RDC. « Le président en exercice de la CIRGL nous a indiqué, selon sa position, qu’il considérait qu’il fallait prendre ces deux problèmes en un et non les séparer », a ajouté l’homme d’Etat de la RDC. Pour lui, le chef de l’Etat congolais se préoccupe de la nature des groupes rebelles qui sèment la terreur à l’Est de la RDC : « Quelque part, Denis Sassou N’Guesso s’est aussi posé la question de savoir si ces groupes-là ne sont pas des islamistes ? Ça été confirmé par le ministre ougandais. Effectivement ce sont des milices qui, aujourd’hui, sont d’obédience islamistes, donc terroriste, avec des liens précis avec les Shebbabs … »

Au sujet de la situation de l’épidémie d’Ébola, Guillaume Manjola a rappelé que le président de la RDC a, récemment, séjourné dans la partie Est de la RDC pour évaluer la situation. Effectivement, il y a quelques signes d’espoir, en dépit quelques soucis liés notamment à toutes ces forces négatives, a soutenu Selon le ministre d’Etat.

Basile Ikouébé, envoyé spécial de l’Union africaine dans la région des Grands Lacs a, quant à lui, rappelé le contexte de cette audience avec le président Congolais. « Les ministres des affaires étrangères de la CIRGL viennent de tenir leur réunion et à l’issue de cette réunion, ils sont venus rendre compte au président de la CIRGL. Et, nous, les Nations unies, nous sommes les garants de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Et, à ce titre, nous sommes venus accompagner les Etats dans l’évaluation qu’ils font de la situation dans l’espace. Vous savez, il ya deux ans, on a tenu le sommet de la GIRGL ici et la situation était plutôt sombre ».

C’est une évidence pour Basile Ikouebé si le président Denis Sassou N’Guesso est au parfum des conclusions de cette réunion. « Nous avons évalué tout cela car le président arrive en fin de mandat et c’est l’heure du bilan et dans deux mois, je crois qu’il faudra recommencer l’exercice, pas de n’importe quelle manière. Il était bon qu’on puisse évaluer la situation », a conclu l’ancien ministre congolais des affaires étrangères.

Wilfrid Lawilla/ Brazzaville

Burkina Demain

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