26 octobre 2019. Une date qui sera mémorable dans l’histoire du Burkina Faso. Victime depuis le 4 avril 2015 d’attaques terroristes à répétition, au lendemain de la prise du pouvoir par le Président Roch Marc Christian Kaboré, le peuple burkinabè est sorti nombreux, ce samedi 26 octobre 2019 à Ouagadougou, pour répondre présent à l’appel au grand rassemblement de sursaut patriotique et de soutien aux FDS. Et les gens sont sortis pour apporter un soutien moral et matériel aux braves hommes qui combattent jour et nuit, pour contrer l’avancée considérable des ennemis de l’Etat.
Avec une multitude de personnes, venues de tous les quatre coins de la ville de Ouagadougou et d’ailleurs, ce sont des chefs coutumiers, des catholiques, des protestants, des musulmans, la première dame Sika Kaboré, le président de l’Assemblée nationale El hadj Alassane Bala Sakandé, le président par intérim du MPP Simon Compaoré, le conseiller spécial du Président du Faso Cément Sawadogo, l’émissaire spécial du Chef de l’Etat Siméon Sawadogo, le maire de Ouagadougou Armand Roland Pierre Béouindé, le ministre du Moogho Naaba Baongo le Larlé Naaba Tigré, sans compter tous les patriotes qui ont pris d’assaut le stade municipal de Ouagadougou, dans l’après-midi du 26 octobre 2019. Pour Le Larlé Naaba Tigré, parrain de la cérémonie, tout le monde au Burkina Faso a sa partition à jouer dans la lutte contre le terrorisme. Il pense qu’il est plutôt est nécessaire de sortir de la défensive pour s’engager dans une résolution et active à l’offensive.
La pitié des familles éplorées
Ce sursaut patriotique, dit-il, c’est pour faire des vingt millions des Burkinabès des soldats au service de la défense de la patrie. « Tous unis, nous parviendrons à cour de la barbarie », s’exclame le parrain de la cérémonie. Le président du comité d’organisation de ce grand meeting, Emmanuel Kaboré, lui, n’a pas cessé d’implorer la grâce de Dieu sur la nation. C’était le moment ou jamais de demander le secours de l’Eternel, surtout quand on écoute les témoignages de certaines victimes des attaques. A écouter Ivette Nabaloum, représentante des familles des victimes d’attaques terroristes, « nous étions là, lorsque nous avons entendu des coups de feu.
Malheureusement, mon mari a été froidement abattu et son magasin brûlé. Et nous avons fui nos maisons pour nous retrouver à Kaya. Aidez-nous car ils ont tout emporté avec eux. Nous n’avons plus rien. Aidez-nous à sauver nos enfants. Que Dieu s’abaisse et nous regarde. » Ce cri de cœur pathétique de madame Nabaloum a attiré l’attention de tous ceux qui était présents dans le stade suscitant même un silence total. Emmanuel Kaboré de renchérir, souhaitant que d’ici peu, que le phénomène disparaisse dans le pays. « Nous avons suffisamment pleuré nos morts » », a conclu le Larlé Naaba Tigré.
Les regards tournés vers Dieu
«Plusieurs localités du pays sont remplies de peur, de souffrances, de larmes et de désespoir. Voilà pourquoi il est important que les protestants, les catholiques les musulmans et les chefs coutumiers s’assaillent et prient le tout puissant car, seul Dieu a le médicament du mal », a laissé entendre Naaba Kango, chef de canton de Sao. Selon El hadj Abdoul Rasmané Saaga, représentant de la fédération islamique, la question du terrorisme dans le passé ne faisait pas parti des rêves des Burkinabè et voilà qu’aujourd’hui, elle est devenue le problème auquel ils sont confrontés.
Le pasteur Henri Yé, représentant de la communauté des églises évangéliques, lui, a fait savoir que lorsqu’un peuple est meurtri, affamé, ne dort plus, perd sa dignité, ne vois plus que le malheur devant soi, il ne lui reste plus qu’une seule chose à faire : c’est de s’unir et se montrer solidaire les uns des autres.
De moyens de déplacement aux FDS
A en croire Abbé Albert Etienne Kaboré, représentant la communauté catholique, le retour de la paix et de la cohésion sociale dépendra de chaque Burkinabè. Pour ce faire, il a invité tout le monde au sursaut patriotique et au soutien total aux forces armées nationales sur le terrain de combat. Ce gigantesque meeting n’a pas été entaché que par des discours seulement. En effet, des gens ont laissé parler leur cœur. Ces bons samaritains ont pu offrir au Forces de l’ordre et de sécurité (FDS) deux pick-up, une Toyota 4×4, une soixantaine de motos et 300 tonnes de vivres pour les familles de victimes d’attaques terroristes.
Nicolas Bazié
Burkina Demain